Arrestation de Destin Gavet après le discours de M. Sassou : Mais où est le chef institutionnel de l’opposition ?

Après le discours insipide et émacié du Président Sassou, la réaction sans concession de M. Destin Gavet et son embastillement dans les geôles de la DGST, M. Pascal Tsaty Mabiala s’est muré dans un silence de mort, non pas par peur de passer sous les fourches caudines du pouvoir, mais pour des raisons que la raison ignore.
Combien de congolais ayant des choses à dire auraient aimé bénéficier du confort du chef institutionnel de l’opposition ?
Le jeune Destin Gavet l’a appris à ses dépens, mais dans son infortune, quelle publicité gratuite et retentissante que ce réflexe qui montre qu’en réalité, bien que pérorant sur la démocratie, ce système tenu par les mêmes centurions depuis toujours, n’a jamais accepté la démocratie et démontre chaque fois que de besoin, qu’il demeure brutal. Ce malentendu ne devrait échapper à aucun politique digne de ce nom.
Au compte de ses omissions coupables, on comprend pourquoi le pays est devenu méconnaissable. Hier prompt à voler au secours d’autres peuples ou des grandes figures subissant l’oppression, le peuple congolais a appris l’art de tout accepter et naturellement subit toutes les turpitudes d’un pouvoir qui a renoncé à gouverner. Cet art étant trop éprouvant cérébralement, il a opté pour le pillage et l’ivresse qui en découle.
La parole est un devoir plus que jamais péremptoire. Pourquoi diable, le patron institutionnel de l’opposition a depuis donné sa langue au chat ? Se rend il compte que cela nourrit des suspicions sur des connivences avec le pouvoir ? La chose devient évidente devant la simple question de savoir qu’est ce qui l’embarrasse.
Je vois d’ici quelques mauvais coucheurs, penser que Pascal Tsaty Mabiala subit un début d’offensive. La mauvaise excuse ! De quelle bêtise faut-il relever pour entendre des telles inepties.
Nous rappelons ce Monsieur qui semble perdre la main, à ses devoirs tout simplement. Ils sont par ordre, ceux de donner du tonus à son parti, qui étant le premier de l’opposition, doit démontrer qu’il a du gabarit. En l’espèce, il n’est pas jusqu’ à l’homonymie avec le fondateur de l’UPADS qui ne l’oblige !
Le deuxième devoir, c’est savoir dans la courtoisie républicaine, trouver un ton ferme et efficace pour dire chaque fois son fait à ce système dont l’âge mental est celui d’un gamin avide de jouets, art que pourvoit le pouvoir à profusion.
Désormais, nous ne devons plus permettre que les opposants se bornent pour les plus en vue, au jeu du minimum syndical contre un pouvoir qui dérive depuis 25 ans, qui ne sait pas se reprendre et tue le pays chaque jour davantage sans le comprendre.
Ce système d’airain majoritaire dans les deux chambres est régi par une discipline militaire, la gamelle en or est à ce prix !
Il faut bien désormais constater et dire qu’en raison de la pérennité de ce système, pouvoir et opposition vivent dans un monde parallèle dont l’épine dorsale est un cocktail d’hypocrisie, d’incompétence, d’indifférence et de cynisme.
Abus de pouvoir des Oyocrates ou règlement de compte suite à sa récente sortie politique, M. Destin Gavet n’a pas sa place en prison. Toute la jeunesse congolaise devait se lever pour exiger sa libération.
Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville.
Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen