L’arrestation dans les quartiers nord de Brazzaville d’un brigadier chef de la police et membre influent d’un groupe de bébés noirs opérant exclusivement à Talangai, Ngamakosso, Massengo et Makabandilou, prouve à quel point cette zone de la capitale Congolaise est le bastion de la délinquance.

Généralement la délinquance juvénile a toujours été la conséquence du chômage et manque d’avenir, mais au Congo, de plus en plus on compte des militaires, policiers et gendarmes parmi les bébés noirs qui affolent la zone nord de Brazzaville.

Selon un jeune étudiant en sociologie à l’université Marien Ngouabi, ce phénomène est la conséquence de la politique menée par les autorités qui consiste à la manipulation de la jeunesse. Ces jeunes qui servent souvent de miliciens dans les conflits des politiciens se croient tout permis et se détournent facilement dans le banditisme.

C’est dans les quartiers nord que ce phénomène des bébés noirs a vu le jour avant de se propager timidement dans la partie sud. Malgré les rafles et répressions de la police, ces bandits résistent et se consolident même.

D’autres voix parlent d’un mouvement sagement entretenu par quelques autorités policières et politiques. Dans un pays où la police se mobilise activement pour traquer les opposants politiques, les bébés noirs défient la Loi.