Comme une lettre à la poste, les députés dans leur grande majorité ont voté pour la révision de la constitution de 2015 dans son article 157. Désormais l’état d’urgence s’étendra sur 90 jours au lieu de 20 et permettre enfin aux députés de ne plus se rendre chaque fois au parlement comme ils se sont plaints. Pour parvenir à ses fins, le régime a gratifié chaque député d’une somme de 2 millions cfa pour un vote unanime et sans débats.

Logiquement un député est le représentant du peuple qui se doit de défendre au parlement les doléances de ses votants. Hors, il s’avère que dans leur grande majorité les Congolais sont opposés à l’état d’urgence et couvre-feu qui va avec. Mais leurs représentants au parlement se foutent de leurs avis et obéissent aux injonctions du pouvoir moyennant quelques billets de cfa.

Vu par l’opinion comme un test aux intentions cachées du pouvoir, la révision de l’art 157 de la constitution problématique d’octobre 2015 a été autorisée par les parlementaires réunis comme des moutons le 7 janvier à l’assemblée nationale.

Du président de cette institution au dernier débuté, on a remarqué aucune lucidité ni conscience pour se poser des vraies questions sur l’utilité de cette révision. Comme des moutons abreuvés par les 2 millions, opposants comme mouvanciers ont voté oui.