Coït violent, pénis coincé, masturbation… Les pratiques sexuelles étonnantes des chiens et des chats

 Coït violent, pénis coincé, masturbation… Les pratiques sexuelles étonnantes des chiens et des chats

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On fait le point sur quelques aspects de la vie sexuelle pas banale de nos animaux de compagnie.

Les animaux tombent-ils amoureux ? Impossible de répondre en cette Saint-Valentin. En revanche, nous sommes bien plus au fait des pratiques sexuelles parfois étonnantes des chiens et des chats !

Chez les chats, l’accouplement fait mal

Chez les chats, l’accouplement est plutôt douloureux pour la femelle. Non seulement elle se fait mordre le cou (une façon pour le mâle de se stabiliser), mais en plus, la pénétration fait mal. Alain Fontbonne, professeur en élevage et reproduction des carnivores à Maisons-Alfort, nous l’explique : « Le pénis du mâle est pourvu de petits spicules cornés (comme des picots de kératine), qui viennent frotter l’intérieur du vagin pendant la brève intromission. C’est pourquoi quand le mâle se retire, la chatte crie, le chasse et se lèche la vulve. »

Mais pourquoi tant de souffrances ? La chatte est une femelle à ovulation provoquée, c’est-à-dire que l’ovulation n’a généralement lieu que sur stimulation, via les fameux picots du pénis, de récepteurs sensitifs qui tapissent les parois du vagin. Malgré la douleur, quelques minutes après l’acte, la femelle se tient de nouveau prête pour une nouvelle saillie.

Mais les chats ont trouvé leur maître en matière de pratiques violentes : les furets, une autre espèce à ovulation provoquée ! Le professeur Fontbonne poursuit : « C’est très violent chez les furets. Le mâle attrape la femelle au garrot, il la secoue dans tous les sens, la cogne sur les parois de la cage et tout cela peut durer entre 30 et 45 minutes. »

À côté de ces pratiques sexuelles sauvages et brutales, il existe un phénomène quasiment opposé, de plus en plus étudié par les vétérinaires et les chercheurs : l’ovulation spontanée. Certaines femelles ovuleraient en effet sans pénétration. Ce serait même très fréquent au sein des races orientales. « On retrouve ce phénomène dans les élevages au sein de groupes de chattes, où les femelles se montent les unes les autres, explique Alain Fontbonne. Mais c’est aussi juste de sentir ou d’entendre la présence d’un mâle dans une pièce à côté qui peut déclencher l’ovulation ». Le pouvoir du fantasme, chez les chats aussi ?

Quand le pénis du chien est pris au piège

Coïtus captivus, ou quand le mâle se retrouve coincé dans la femelle. Une légende chez l’homme ? Une réalité chez les chiens ! L’image de deux chiens collés après l’accouplement, parfois dos à dos, est bien connue mais elle surprend toujours. Pourtant, le « nouage » est un phénomène physiologique normal.

Le professeur Fontbonne nous le décrit : « À la base du gland du pénis, il y a un bulbe érectile, une sorte de bouée, qui gonfle lors du coït. Un spasme du sphincter vaginal en arrière du bulbe va maintenir l’érection, le tout s’accompagnant de contractions vaginales pour permettre la remontée des spermatozoïdes jusqu’à l’utérus. » Et optimiser ainsi les chances de fécondation.

Les chiens peuvent rester collés pendant dix ou quinze minutes, parfois jusqu’à une heure ! On rappelle qu’on ne cherche jamais, ni manuellement ni avec un seau d’eau, à séparer deux chiens dans cette situation, même si elle nous paraît inconfortable ou douloureuse. Les risques d’accident grave sont réels : une fracture de l’os pénien ou un prolapsus vaginal ! On attend calmement que tout redescende.

Onanisme et sexe à plusieurs

Un chien qui attrape un coussin ou une peluche et se masturbe jusqu’à… L’éjaculation ? Oui l’onanisme existe chez les chiens, et chez les chats aussi d’ailleurs. Il ne faut pas y voir un manque sexuel ou imaginer que ce comportement cessera si le chien s’accouple ; il s’agit bien souvent d’un tic, par lequel chiens et chats se procurent clairement du plaisir. Ce n’est pas un trouble pathologique du comportement, mais cela peut être considéré par les propriétaires comme un comportement gênant ou indésirable, d’autant plus que l’animal se cache rarement pour s’y adonner. Voire parfois, choisit la jambe d’un invité pour se satisfaire.

Par ailleurs, chez nos carnivores domestiques, il ne vaut mieux pas être jaloux car il n’y a pas vraiment de fidélité amoureuse. Dans les deux espèces, chien et chat, les femelles peuvent s’accoupler plusieurs fois de suite avec différents mâles. Chez la chatte par exemple, cela peut aller jusqu’à une dizaine de fois en une seule nuit, entrecoupées de périodes réfractaires d’une dizaine de minutes durant lesquelles il ne vaut mieux pas l’approcher. Cela augmenterait la fertilité de la femelle. Résultat d’une telle disponibilité aux mâles du quartier : dans une même portée, on peut trouver des chatons de plusieurs pères différents. C’est ce qu’on appelle la superfécondation.

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