Comment Bouya s’est moqué de Sassou et du clan d’Oyo avec le fameux Hub de Maya Maya

 Comment Bouya s’est moqué de Sassou et du clan d’Oyo avec le fameux Hub de Maya Maya

Le villageois est celui qui pense que se faire construire une villa moderne relève d’un exploit. On a vu à Lekana comment les gens ont célébré toute la nuit le branchement au réseau électrique. Jean Jacques Bouya qui a piloté avec surfacturation la construction de l’aéroport de Maya Maya a fait rêver toute la meute d’Oyo d’un HUB de Brazzaville avec ECAIR. Un rêve très vite dilué par la très mauvaise gestion du clan qui croyait que la construction de certaines infrastructures inutiles est un signe de développement. Un transit à l’aéroport BOLE d’Addis Abeba pousse tout Congolais à traiter Jean Jacques Bouya de tous les mauvais noms d’oiseaux.

Incapables de bâtir de vrais projets de développement avec les booms pétroliers, le clan Sassou s’est lancé dans les dépenses inutiles ayant conduit à des éléphants blancs un peu partout. Dans la Cuvette par exemple, dans un rayon de 300 km, on compte trois aéroports sans avion depuis leur inauguration ( Djambala, Owando, Ollombo ).Des mauvais choix qui ont conduit le pays dans une crise sans précédent.

A entendre Jean Jacques Bouya expliquer devant Denis Sassou Nguesso et Cie les atouts de la modernisation de Maya Maya, on pouvait rêver se comparer à Addis Abeba avec ECAIR qui devrait utiliser cet HUM pour desservir le reste de l’Afrique. Mais étant très mauvais gestionnaires, à ce jour ECAIR n’existe plus et Maya Maya est un aéroport peu attractif. Un aéroport est une industrie lucrative et attractive avec ses offres, c’est ce détail oublié par le rêveur de Bouya.

C’est en termes d’infrastructures et d’équipements aéroportuaires de qualité, les deux plus importants aéroports internationaux de la sous-région Ceeac( Communauté économique des Etats d’Afrique centrale).Pas, malheureusement, en termes de trafic aérien et de passagers.

La crise économique et financière est venue à bout de la destination Congo. Conséquence: Kenya Airways, grande concurrente de Ethiopian, s’est concentrée sur le juteux marché de Kinshasa, où elle fait le plein mieux qu’a Brazzaville. Taag Angola, Camair co…, se sont également retirées du Congo.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, des petits aéroports internationaux de la sous-region, mal équipés et en état de décrépitude, sont desservis par Egyptair, Brussels, Turkish( qui vient timidement de lancer ses vols à Pointe-Noire), la nigériane Virginia…

Au-delà de la crise et de la fermeture de la compagnie nationale Ecair, les transporteurs aériens se plaignent surtout des coûts de services aéroportuaires de Brazzaville et Pointe-Noire.

Il semblerait que le toucher d’un avion de type Boeing ou équivalent, c’est-à-dire le fait qu’un avion atterrisse et touche le sol congolais, coûte 600. 000 FCFA, auxquels il faut ajouter les frais de stationnement taxés par heure, jugés bien élevés par rapport à Kinshasa. Le touch and go( décollage et atterrissage ) d’un flacon est passé de 300.000 FCFA à 1 million de FCFA, soit une augmentation de 600 mille FCFA. Il coûte 200 $ à l’aéroport international de N’Djili, à Kinshasa.

Le prix de la redevance sûreté d’un passager à l’international est aussi passé de 25.000 à 38.500 FCFA…

Conséquence, les prix des billets d’avion au départ de Brazzaville ou Pointe-Noire ne sont pas compétitifs. Peut-être, faut-il engager une réflexion pour rendre les aéroports internationaux du Congo plus compétitifs que N’Djili à Kinshasa, la capitale voisine de Brazzaville.

Plus Les taxes aéroportuaires sont souples, moins coûtent les billets d’avion. Ce qui pourrait amener le flux de passagers au départ de Kinshasa à jeter leur dévolu sur Brazzaville. Encore faudrait-il créer des conditions de tourisme de transit plus fluides et sécurisées pour les passagers kinois de transit. Ecair avait réussi cette expérience.

Avec Alphonse Ndongo, (journaliste économique et financier)

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