Com­ment la DGST uti­lisent les jeunes de Braz­za­ville pour « vendre » d’autres

 Com­ment la DGST uti­lisent les jeunes de Braz­za­ville pour « vendre » d’autres

A Braz­za­ville, plu­sieurs jeunes ont été pê­chés vo­lon­tai­re­ment par les ser­vices se­crets pour sur­veiller d’autres qui au­raient des idées sé­di­tieuses contre le pou­voir. Des fiches ten­dan­cieuses pleuvent chaque jour à la DGST et des jeunes se re­trouvent dans les geôles.

Sur les ré­seaux so­ciaux, des images de cer­tains lea­ders afri­cains montrent com­ment l’en­nemi n’est ja­mais loin. Celles de Tho­mas San­kara et Blaise Com­paoré, Mo­butu et Lu­mumba, Sas­sou Nguesso et Ma­rien Ngouabi. Cette réa­lité se fait vi­vante à Braz­za­ville où des amis pour des miettes de la DGST se livrent.

La crise que vit le Congo ac­tuel­le­ment est de­ve­nue une arme pour les ser­vices se­crets qui en pro­fitent pour cap­ter cer­tains jeunes comme in­dics. Des jeunes qui en pro­fitent aussi le plus sou­vent de fa­çon mal­in­ten­tion­née.

Dans leur lutte quo­ti­dienne de prou­ver qu’ils sont ac­tifs dans l’éta­blis­se­ment des fiches, ces jeunes s’in­ventent des his­toires contre leurs amis qui dis­pa­raissent dis­crè­te­ment et se re­trouvent dans les geôles des ser­vices se­crets.

F Mbongo, S Ngami, M Ngo­lali et tant d’autres jeunes des quar­tiers Nord ont dis­paru un jour avant de ré­ap­pa­raître deux se­maines plus tard. On s’est rendu compte que les fiches faites contre eux étaient fan­tai­sistes. Entre temps, ils ont subi des sé­vices au sous sol de la DGST.

De­puis leur re­tour, ils ont dé­noncé leurs amis de­ve­nus in­dic et cha­cun tente au maxi­mum d’avoir peu d’amis. « On ne sait plus qui est qui ici à Braz­za­ville, même de son ombre, on se mé­fie » af­firme Ngas­saki, un jeune de Ta­lan­gai.

Avec la crise, les langues se sont même dé­liées dans les quar­tiers Nord et le pou­voir n’en­tend pas voir cela se gé­né­ra­li­ser, d’où la neu­tra­li­sa­tion des sup­po­sés « tê­tus ».

« Dé­sor­mais, si un ami vous in­siste un dé­bat sur la po­li­tique, évi­tez-le. Il cherche à vous ti­rer de la langue pour vous faire des fiches » sou­tient Ewing de Nkombo. Le même qui af­firme que ces « ven­deurs » sont par­fois aussi de­ve­nus des ho­mo­sexuels qui sa­tis­fassent cer­tains cadres de la DGST.

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