Comment la Namibie compte se rendre indispensable dans la transition énergétique

La Namibie a conclu un accord avec l’Union européenne pour vendre ses terres rares, ces minéraux essentiels aux secteurs des énergies renouvelables, (éoliennes, batteries de voitures…). Windhoek est en train de développer avec le Canadien NCM un projet d’exploitation et de transformation de dysprosium et de terbium. Plus largement, le pays d’Afrique australe entend se positionner comme un acteur mondial de la transition vers les énergies vertes.
Alors que la Chine détient le quasi monopole de la production de terres rares dans le monde, de nombreux pays cherchent des alternatives. Pour les Européens, le projet Lofdal, en cours de développement par une entreprise canadienne, représente une piste sérieuse.
La mine pourrait produire dans les années à venir plus d’une centaine de tonnes de dysprosium, et 17 tonnes de terbium, deux métaux utilisées dans les aimants d’éoliennes et les batteries d’automobiles. Le Japon est aussi sur les rangs pour acquérir une partie de la production.
Windhoek, qui tient à ce que la transformation industrielle se fasse sur place, voit dans le développement de cette mine une opportunité de diversifier un secteur minier qui monte en puissance.
Outre les diamants et l’uranium, déjà en exploitation, le pays se positionne aussi comme un acteur du marché du lithium. Plus généralement, la Namibie espère devenir un hub pour fournir l’Europe en hydrogène vert décarboné. Un important projet mixte, éolien et solaire, vise à fabriquer de l’hydrogène vert qui serait ensuite exporté vers l’Europe.