Comment l’ex ministre Calixte Nganongo a été trahi par ses hommes de main

 Comment l’ex ministre Calixte Nganongo a été trahi par ses hommes de main

Depuis le retour aux affaires de Denis Sassou Nguesso en 1997, trois ministres des finances, Mathias Dzon, dans un contexte post- conflit, Rigobert Roger Andely et Calixte Nganongo, sont les 3 argentiers congolais qui ont positivement marqué leur passage à l’immeuble ex-BCC, siège du ministère des finances à Brazzaville. Flashback sur le cas Calixte Nganongo. Qui aurait pu faire mieux, s’il n’était par cerné par des manipulateurs et autres diseurs de bonnes aventures.

De l’avis de certains exégètes des finances publiques, Calixte Nganongo, loin s’en faut, n’a pas été débarqué du gouvernement pour incompétence. L’ ancien argentier du Congo est mal en point depuis un certain temps. Ses proches jurent la main sur le cœur que Nganongo a davantage fragilisé son état de santé pendant son passage au gouvernement.

De nombreuses réformes tendant à assainir les finances publiques ont été engagées pendant les 5 ans de Nganongo. Ce qui lui a d’ailleurs valu une volée de bois vert de la part de certains prévaricateurs. Cet enthousiasme couplé à son opiniâtreté de bon aloi, affichés à ses débuts, se sont, malheureusement, heurtés à la manipulation, que certains de ses hommes de main ont utilisé comme arme d’enrichissement illicite.

« Certains cadres relevant du ministère des finances ont abusé de son état de santé pour s’en mettre plein les poches », affirme, sans sourciller, un ancien collaborateur de Calixte Nganongo. Le cas de l’ancien directeur du système d’informations, en fuite, avec des décaissements non justifiés s’élevant en dizaines de milliards de FCFA. La situation des écarts constatés entre les recettes mobilisées à la douane et les encaissements reçus au Trésor fait encore l’objet d’une investigation de notre part. À la douane, les premières justifications qui nous été données :  » une partie d’argent a servi au financement de la campagne du président de la république « . Bien malin ! »D’autres, renchérit-il, lui faisaient signer, yeux fermés, des notes de nominations sur la base de la manipulation ».

Autre fait, nous confient nos sources, un vaste réseau de détournement des titres du Trésor avait été mis en place, pour ponctionner des fonds levés sur le marché monétaire d’Afrique centrale, par le biais des emprunts obligataires. En l’État actuel des choses, personne ne se risque à établir un lien avec le Club de Brazzaville créé à l’effet d’absorber une partie de la dette intérieure pour un montant de 300 milliards de FCFA. Qui, dans une situation de déliquescence physique voire mentale du ministre des finances , lui a fait signer des autorisations d’émissions des titres du Trésor…? Y a-t-il une traçabilité des fonds y relatifs? On parle quand même de plusieurs milliards de FCFA.

Une bonne source ayant requis l’anonymat dédouane le directeur général du Trésor de ces pratiques maffieuses. Elle précise cependant que le poids de l’âge du directeur général du trésor, Albert Ngondo, 83 ans, affecte considérablement sa capacité et sa lucidité à gérer ce genre de situation.

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