Contentieux Bacongo 2 : la Cour constitutionnelle dénonce des pressions du malade Isidore Mvouba

Le président de la cour constitutionnelle Auguste Iloki qui a ouvert le 11 août les audiences relatives aux contentieux électoraux des législatives de juillet dénonce des pressions insupportables que sont entrain d’exercer sur eux, le président du parlement Isidore Mvouba. « Mon fils ne doit être en aucun cas recalé et sa victoire confirmée ! » est la phrase réitérée et menaçante de Mvouba qui a convaincu les membres de la cour de la défaite réelle de Vadim Mvouba à Bacongo 2.
La plaidoirie de maître Eric Ibouanga pour le compte du candidat Régis Kibozi d’UFH-YUKI a éclairé la cour constitutionnelle sur la vérité des urnes dans la circonscription de Bacongo 2. La cour est convaincue désormais de la défaite du candidat déclaré élu par le ministre des élections Guy Georges Mbaka.
« Comment peut-on tricher à ce point ?» chuchotent les membres de la cour qui ont vu évasif l’avocat de Vadim Mvouba qui a été incapable de fournir des preuves convaincantes de la supposée victoire de son client. Tous les procès verbaux signés par les représentants des partis politiques en compétition donnent largement victorieux le candidat Régis Kibozi.
Ayant ses pions dans cette cour, Isidore Mvouba qui a peur que le droit soit dit et la vérité des urnes rétablie s’est lancé dans la bataille du chantage et des menaces à l’endroit du président de la cour constitutionnelle Auguste Iloki. Pourtant malade de son cancer et son diabète, le Duc de Kindamba ne veut pas entendre que son fils a été démasqué et exige qua se victoire soit confirmée par la cour. « On s’en fou des preuves, mon fils doit siéger à l’assemblée qu’il pleuve ou qu’il neige ! » a lâché Mvouba Père d’un ton menaçant.
La première journée a été marquée par l’affaire Uphreum Dave Mafoula contre Oscar Otoka, candidat dans la première circonscription de Mossaka, département de la Cuvette ; l’affaire Josephat Roger Obesse contre Jean Claude Ibovi, candidat dans la deuxième circonscription électorale de Talangaï, département de Brazzaville ; l’affaire Jean Louvosso contre Aloyse Devic Bissouta Mabounda, candidat dans la deuxième circonscription électorale de Lumumba, département de Pointe-Noire ; l’affaire Laufenburger Meroz Batsekam Kikambou contre Aimé Ange Wilfrid Bininga, candidat de la première circonscription électorale de la commune d’Ewo, département de la Cuvette-Ouest.
Les plaidoiries ont porté sur les irrégularités, la fraude, le vote par procuration, le manque des procès-verbaux des délégués ainsi que la création des bureaux de vote illégaux, ont laissé entendre les avocats de ces candidats malheureux. A cet effet, ces avocats ont sollicité l’annulation des résultats publiés.
Maître Yvon Eric Ibouanga, plaidant pour la cause du candidat de Mossaka, Uphreum Dave Mafoula, a renchéri que les moyens factuels et juridiques développés devant la Cour Constitutionnelle sont de nature à justifier l’annulation des résultats de Mossaka auxquels Oscar Etoka est déclaré élu.
« Les avocats de la défense ne s’opposent à aucun texte sinon avec celui qui a été supprimé. Les faits évoqués sont justificatifs de l’annulation des élections législatives. Les moyens de défense soulevés par le candidat jouent en sa défaveur car il a renforcé consciemment ou inconsciemment notre demande. La Cour n’a pas d’autre choix que de prononcer l’annulation pure et simple de cette élection puisque nous sommes tous à l’attente de la résurrection de la démocratie dans le pays », a-t-il déclaré.