Cri d’alarme des bénévoles de Télé et Radio Pointe-Noire après plus de 10 ans de service

Les bénévoles de l’antenne de la télévision et radio nationale à Pointe-Noire/Kouilou font face à une situation critique alors qu’ils tirent la sonnette d’alarme après plus de 10 ans de service ininterrompu sans recrutement ni reconnaissance officielle. Cette histoire met en lumière le dévouement extraordinaire de ces confrères, ainsi que les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Depuis au moins une décennie, un groupe de bénévoles passionnés a travaillé de manière bénévole à Télé et Radio Congo Pointe-Noire, contribuant à la production de programmes, à la diffusion en direct, et à la couverture d’événements majeurs dans notre pays. Leur engagement désintéressé a permis à la chaîne de fonctionner malgré des ressources limitées et des budgets serrés.
Pourtant, malgré leur dévouement continu, ces bénévoles n’ont pas été officiellement intégrés à l’effectif de ces deux médias publics. Ils n’ont pas de contrats, de salaires ou de droits sociaux. Leur service désintéressé a été l’épine dorsale de ces médias, pourtant ils n’ont reçu aucune forme de reconnaissance institutionnelle ou financière, comme renseignent les affiches qu’ils brandissent pour manifester devant la Préfecture de Pointe-Noire : “5, 10, 15, 20 ans d’exploitation ; 20 ans et 10 mois à Télé Congo Pointe-Noire sans être recruté ; Pensez-vous que ceux qui nous suivent à la télé ou à la radio peuvent nous imaginer sans salaire ? Vous nous avez trop exploiter trop c’est trop”
Selon une source proche de l’affaire, se sont 52 bénévoles pour Télé Congo Pointe-Noire et 37 pour Radio Pointe-Noire.
Cet état de fait soulève de nombreuses préoccupations, non seulement concernant l’équité et la justice, mais aussi quant à la viabilité à long terme de la chaîne. Les bénévoles, bien qu’engagés, se retrouvent dans des conditions financières précaires, souvent en dépit du temps considérable qu’ils consacrent au travail.
Face à cette situation, ces bénévoles ont lancé un cri d’alarme, appelant le ministère de tutelle et celui en charge de la Fonction publique à reconnaître leur engagement et à envisager des mesures pour les intégrer officiellement à l’effectif de la Radio et Télé Congo Pointe-Noire.
“Nous poussons ce cri d’alarme au niveau de la hiérarchie pour qu’on puisse regarder notre cas ce n’est pas normal. On ne baissera plus jamais les bras et on ne va plus travailler. Il faudra qu’on puisse trouver gain de cause par rapport à notre revendication de recrutement de cette année”, a déclaré Barthel Bouanga-Boukama, journaliste à Télé Congo Pointe-Noire.
Cette situation souligne la nécessité d’une réflexion approfondie sur les droits des travailleurs bénévoles, la justice sociale et les pratiques de travail équitables dans le secteur des médias et au-delà. Les bénévoles espèrent que leur cri d’alarme incitera à des actions concrètes pour résoudre leur situation et à une plus grande reconnaissance du travail désintéressé à l’échelle nationale et internationale.