Des cartes d’identité nationale établies au domicile privé du DGSP Serge Oboa à Nkombo

En prévision de l’élection présidentielle du 21 mars prochain, le clan d’Oyo a déclenché sa grande machine pour s’assurer une victoire écrasante de gré ou de force. Une centre d’établissement illégal des cartes d’identité nationale a été ouvert au domicile privé du directeur général de la sécurité présidentielle, le colonel Serge Oboa, sise au quartier Nkombo de Brazzaville. De nombreux citoyens, tous originaires de la Cuvette s’y rendent chaque matin sans pièces d’état civil pour se faire établir une carte d’identité.
C’est l’un des gardes en charge de la sécurité du DGSP qui s’émeut de cette situation irresponsable de cet officier de l’armée, une institution censée apolitique. «Le Congo est vraiment un pays de merde, bien que Mbochis, je ne peux tolérer ce genre d’agissements » a confié ce militaire au correspondant de ce média à Brazzaville.
La loi dit que la charge de l’établissement des cartes d’identité nationale revient aux services de polices dans les lieux affecté à cet effet. Il s’agit principalement des sièges des mairies où dans les centres d’identification. Comment le colonel Serge Oboa qui est un militaire et de surcroît rattaché à la sécurité du chef de l’État peut-il se lancer dans une telle aventure ?
Chaque matin, de centaines de citoyens affluent devant le domicile du colonel Oboa au quartier Nkombo pour se faire établir une carte d’identité nationale en violation de toutes les procédures administratives.
Alors que dans les quartiers sud de la ville de Brazzaville, le Pool, les Pays du Niari et Pointe-Noire, de nombreux Congolais sont dans l’impossibilité de se faire établir une carte d’identité à cause des suspicions sur leurs actes de naissance, au domicile du colonel Oboa, aucune pièce d’état civil n’est exigé à qui que ce soit.
Il faut juste affirmer être un futur votant du candidat Sassou et porter un nom à connotation du nord pour en être bénéficiaire. Un Congolais au nom de Massengo et dont la mère est Mbochis a eu toute la peine à se faire établir sa carte d’identité. Il a fallu l’intervention de sa famille maternelle pour ce faire.

Des témoignages font état de l’acquisition de la carte d’identité trois jours juste après l’enrôlement. D’où proviennent tous ses appareils, les services d’identification de la police sont-ils au courant de l’existence de ce centre au domicile privé du colonel Oboa ?