Échec Clément Mouamba : « il est très difficile de bien travailler avec le clan d’Oyo » se justifie l’entourage de l’ex premier ministre

Nommé le 23 avril 2016 par le chef de l’État comme premier ministre, Clément Mouamba, né à Sibiti en 1943 a a remis la démission de son gouvernement au président Denis Sassou mercredi 05 mai à la suite de la présidentielle du 21 mars dernier. Après 5 ans passé à la primature, le Bayaka de Sibiti s’en est allé avec un bilan très mitigé. Son entourage responsabilise le clan restreint du président de la république qui empêche à toutes les bonnes volontés de travailler en toute liberté pour le bien du pays.
« Nous avions eu comme l’impression que pour l’entourage de Denis Sassou Nguesso, le Congo ne devrait jamais s’émanciper, mais plutôt tourner en rond » affirme un proche de Clément Mouamba. « Ils nous ont mis les bâtons dans les roues pendant les 5 ans de notre gestion et certains n’avaient aucune considération au premier ministre » renchéri un autre.
Profitant aujourd’hui d’un repos bien mérité après avoir garni son compte en banque, Clément Mouamba avait rêvé laisser ses empreintes, mais a vu ce rêve se volatiliser à cause de ses compagnons de voyage.
Dans l’entourage de Clément Mouamba, on se rappelle de cet épisode où Jean Jacques Bouya lui a demandé en face de maquiller le rapport à remettre au FMI, le garantissant de la paie des fonctionnaires sans problème. « Ne t’inquiètes pas du tout pour cela, nous avons assez d’argent pour supporter durant une bonne période la masse salariale » avait grincé Bouya.
« C’est ce jour que nous avions compris être entouré des vautours et incompétents notoires, le premier ministre a pensé jeter l’éponge, mais il était trop tard » confie un autre proche de Clément Mouamba.
Durant ses 5années passées à la primature, Clément Mouamba était conscient de ne rien apporter de bon au pays à cause des injonctions du clan du chef de l’État et se résumait à jouer les figurants. Toutes les grandes décisions sur la gestion du pays étaient prises sans le Mouamba, obligé de fermer les yeux et la bouche.
Pour les proches de Clément Mouamba, son plus regret de n’avoir pas pu conclu un accord avec le FMI malgré sa bonne volonté. « A notre niveau, nous avons bossé dur pour rassurer le FMI, mais on a pas réussi à percer le mur des faucons du régime, peu disposés à respecter les 48 mesures imposées » soutient un ex conseillé de Mouamba.