Editorial : »Mon vœu, le réveil de ce peuple sous hypnose »

A man holds a placard reading « Congo is not the property of N’Guesso » during an opposition demonstration in Brazzaville on September 27, 2015. Thousands of people staged a mass demonstration in Congo’s capital Brazzaville to protest plans by veteran ruler Denis Sassou Nguesso to try to extend his rule. AFP PHOTO / LAUDES MARTIAL MBON
Congo mon cher pays, terre de mes valeureux ancêtres, terre riche traversée par des paradoxes multiples au titre desquels, la noire paupérisation qui n’a pas permis des réjouissances de fin d’année dignes.
Le second, c’est l’indécence d’un parti cumulant 42 ans de présence au pouvoir sans bilan et qui était de sortie dans des fastes scandaleux pour célébrer leur histoire.
Le troisième, c’est qu’au contraire des vœux de fin d’année qui projettent des vœux de bonheur, ici la vérité implacable des années qui se suivent et rien ne change, si ce n’est s’empire, sera encore, sera une fois de plus vérifié.
Inconscience où cynisme dans une discipline militaire, rien ne filtre de ce milieu qui renseigne sur une approche critique de certains cadres de ce parti qui au fond, pardon de le dire, n’a jamais rien réussi d’essentiel, au point d’épater quiconque sur le continent.
Nous avons tous vu ces chafouins lors des obsèques de M. Camille Bongou. De noir vêtus pour la circonstance jusqu’aux voitures, ces prétendus cadres politiques avaient tous l’apparence d’entrepreneurs de pompes funèbres. A tout prendre, ils devraient s’habiller ainsi tout le temps, leur œuvre essentielle étant la liquidation du Congo.
Possible durant les années de braise du mono où une idéologie d’airain cadenassait l’expression, mais en démocratie, la fermer tout le temps, c’est une résolution qui est aux antipodes de l’état d’intellectuel. Malheureusement là-bas, rien n’est trop gros comme inacceptable, la digestion est assurée.
Comme le disait Pascal Lissouba « Je me pose souvent la question de savoir si les congolais oublient le passé aussi facilement. Que tous ne comprennent pas les mécanismes complexes qui ont entrainé la ruine du pays, comme les tripatouillages financiers de l’ancienne équipe…j’ai trop vu les ravages provoqués par une idéologie dont certains n’ont toujours pas compris qu’elle était totalement dépassée et inadaptée pour vouloir composer avec elle. Que la bête meure ! »
Je ne ferais donc pas dans le vœu pieux, je me contenterais de souhaiter un réveil de ce peuple sous hypnose. Moins de MOPACHO, plus de RAISON.
Que Dieu bénisse le Congo.
Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen