En 2015, Gilbert Ondongo s’est moqué de l’idiotie de tout le clan d’Oyo et la crise arriva enfin !

 En 2015, Gilbert Ondongo s’est moqué de l’idiotie de tout le clan d’Oyo et la crise arriva enfin !

Le jour où Brazzaville a sèchement rejeté un rapport de la Banque mondiale

Produit en septembre 2016 par la Banque Mondiale , le « rapport sur le suivi économique et financier » du Congo n’avait pas été du goût des autorités congolaises. Etait-ce la phobie de se rendre compte à l’évidence des prédictions du grand tsunami économique et financier qui guettait déjà le Congo?

Nous sommes à quelque un mois du référendum sur le changement de constitution de 2002. La Banque Mondiale réunit, dans un hôtel 4 étoiles de la capitale congolaise, des journalistes triés sur le volet.

Il s’agit de rendre public son « rapport sur le suivi économique et financier du Congo ». J’y représente Jeune Afrique Economie et Terrafrica. Constat: Gilbert Ondongo, l’argentier congolais, invité d’honneur à cette importante cérémonie, brille par une absence remarquable. Et pour cause, les autorités congolaises boudent ce rapport qu’elles auraient jugé « inopportun » au moment où le pays devait entrer dans une phase politique bien délicate, avec son lot d’incertitudes.

Conséquence, la représentation de la Banque Mondiale au Congo décide de suspendre toute la campagne de communication y relative. C’est d’abord, apprennait -on auprès d’un collègue journaliste à Télé Congo, que la Banque Mondiale s’était adressée pour retirer, discrètement, la cassette de l’émission : » l’Économie en marche », enregistrée le jour même de la publication de ce rapport. TerrAfrica, bimensuel paraissant à Brazzaville, qui avait pourtant obtenu une interview d’un cadre de cette institution de Bretton Woods , avait également subi cette censure en douceur.

Et pourquoi la Banque Mondiale refusait-elle de communiquer pour divulguer un rapport dont le « but était d’amener les populations(congolaises) à mieux à apprécier la situation économique de leur pays »? Ainsi que le reconnaissait un responsable de la Banque Mondiale venu de Washington pour la circonstance. Quelles sont les parties du rapport qui irritaient tant les autorités congolaises, au point de faire rétracter l’une des plus importantes institutions de Bretton Woods? Il s’agissait somme toute d’attirer l’attention des autorités congolaises sur la possibilité d’arrêter l’hémorragie des dépenses somptueuses englouties dans la construction des éléphants blancs. Bref, l’application du principe de la rationalisation et la qualité de la dépense.

6 ans après, ce rapport de la Banque Mondiale, toujours en ma possession, a bien vu juste. Dommage que les égéries du pouvoir de Brazzaville aient bouché leurs oreilles et fermé leurs yeux en ce moment là, en signe de refus. Tout le monde connait la chanson tant fredonnée par l’argentier congolais de l’époque: » le Congo a beaucoup d’argent! »

Alphonse Ndongo

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *