États-Unis: début des délibérations dans le procès pour viol et diffamation contre Donald Trump

 États-Unis: début des délibérations dans le procès pour viol et diffamation contre Donald Trump

C’est le début ce mardi des délibérations dans le procès au civil de Jean Carroll contre Donald Trump. L’écrivaine américaine accuse l’ancien président de viol et de diffamation. Donald Trump, qui ne compte plus les affaires en justice contre lui, pourrait devoir verser des millions de dollars de dommages et intérêts s’il est reconnu coupable. 

Durant deux semaines, le jury a pu entendre deux versions opposées dans une affaire marquée par l’absence de preuves matérielles, car les faits en question se seraient déroulés il y a 27 ans, rapporte à New York, Loubna Anaki.  Après ces dernières plaidoiries des deux camps, longues et combatives, neuf citoyens devront décider à partir de mardi si le milliardaire doit payer des dommages et intérêts à Jean Carroll.

La femme de 79 ans assure que Donald Trump l’a violée au printemps 1996 dans les cabines d’essayages d’un grand magasin de Manhattan, puis de l’avoir diffamée, après qu’elle eut porté les premières accusations dans un livre en 2019. Pour appuyer ses accusations, ses avocats ont appelé à la barre deux amies à qui elle se serait confiée, à l’époque, juste après son agression. Entendues aussi, plusieurs autres femmes qui assurent avoir été victime de Donald Trump.

Trump absent au tribunal

Lundi, l’avocate de Jean Carroll a pris la parole durant 75 minutes appelant le jury à rendre, « une décision juste ». « Personne, pas même un ancien président, n’est au-dessus de la loi », a martelé, en ouvrant sa plaidoirie, l’avocate de l’ancienne chroniqueuse du magazine Elle, Roberta Kaplan, devant les six hommes et les trois femmes qui composent le jury. « Ils veulent que vous le détestiez suffisamment pour ignorer les faits », a rétorqué, durant une plaidoirie de 2h30, le conseil de Donald Trump, Joe Tacopina, qui a de nouveau accusé la plaignante d’avoir inventé l’histoire de toutes pièces.

Donald Trump ne s’est jamais présenté au tribunal fédéral de Manhattan durant les deux semaines du procès, et le jury avait dû se contenter jeudi de la vidéo de sa déposition dans la procédure, où il répète ne pas se souvenir de Jean Carroll et assure qu’« elle n’est pas son genre ».

En l’absence d’ADN, de vidéos, de témoins directs, les avocats de l’ancien président, eux, ont tenté de démontrer que ces accusations étaient, « incroyables et inconcevables ». Depuis le début, Donald Trump nie et parle d’un complot.

Même au civil, une condamnation s’ajouterait aux ennuis judiciaires de l’ancien président, à nouveau candidat pour la Maison Blanche en 2024. Début avril, fait sans précédent pour un ancien président américain, il a été inculpé au pénal à New York pour 34 fraudes comptables et fiscales liées à des paiements pour étouffer des affaires embarrassantes avant la présidentielle de 2016.

(Avec AFP)

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