Pourtant il est connu de tous les congolais que confier la gestion d’une société à Mbochis est actée d’office sa faillite. Euloge Itoua, un pauvre retraité, récupéré à des fins ethniques pour diriger la société des transports publics et urbain a fait honneur à l’esprit Mbochis en poussant à la faillite cette société qui disposait à son arrivée de 177 bus ( mal à l’aise ). Aujourd’hui, seulement 37 de ces bus sont fonctionnelles à Brazzaville et 15 sur les 30 au départ à Pointe-Noire. Mais, comme au Congo l’incompétence est une vertu, il est encore à son poste et bénéficie même du soutien du premier ministre Anatole Collinet Makosso.

Toutes les entreprises gérées par un Mbochis au Congo ont fait faillite, même les groupes traditionnels lit-on ici et là. Et pour joindre l’utile à l’agréable, un certain Euloge Itoua, profite de son passage à la tête des bus mal à l’aise pour s’enrichir. Cette société éprouve d’énormes difficultés financières et de management.

Sur les 177 bus que dispose la STPU à Brazzaville, 37 seulement sont fonctionnels à ce jour. A Pointe-Noire, sur un parc automobile de 30 bus, 15 sont en circulation. « Il y a même des lignes qui sont supprimées, et je peux comprendre parfois les difficultés qu’ont les travailleurs de partir de leur lieu d’habitation à leur lieu de travail, surtout si le transport privé s’illustre par les phénomènes de demi- terrain, il est difficile pour un travailleur de se trouver à l’heure à son lieu de travail. Mais, ce n’est pas une raison », a déclaré le chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, après sa visite dans cette société.

Dans un pays sérieux avec des dirigeants responsables, Euloge Itoua aurait été réprimandé par le premier ministre après un tel constat. Mais, un incompétent sans pouvoir peut-il faire des reproches à un autre ?

Euloge Itoua possède aujourd’hui, six villas modernes construites à Brazzaville et deux à Pointe-Noire sans compter dans son village natal. Lui, qui était cloué dans la pauvreté ne cesse de remercier le chef de l’État de cette nomination qui l’a enrichi au dernier virage de sa vie.