Gabon-Congo: qui de Sassou ou Ali Bongo se débarrassera de l’autre en premier?

*** Local Caption *** Le président de la République Ali Bongo Ondimba hote du chef d’Etat congolais Denis Sassou Nguesso
Entre le Gabon d’Ali Bongo et le Congo de Sassou Nguesso, il n’y a jamais eu un feeling comme dans le passé avec Omar Bongo. Le camp Ali a toujours soupçonné celui de Sassou de vouloir les déstabiliser et fait tout pour écarter Omar Junior Denis Bongo, le petit-fils de Sassou qu’il rêve voir au palais du bord de Mèr. Le dernier incident à la frontière entre les deux pays est le goutte d’eau qui a débordé le vase. A Libreville, on ne cache plus le rêve d’une neutralisation effective de Denis Sassou Nguesso.
Ali Bongo Ondimba, qui a longtemps interdit aux opposants Congolais de mener leurs activités dans son pays n’y est plus contre après s’être rassuré que Sassou manigance contre son pouvoir. Au Gabon comme au Congo, les familles Bongo Ondimba et Sassou Nguesso, considèrent le pouvoir comme bien privé familial et sont disposées à tout pour le conserver aussi longtemps possible.
Mais les multiples conspirations imputées à Oyo par Libreville agacent déjà les Bongo qui ne veulent plus jouer à la passivité. Selon des sources introduites dans l’opposition Congolaise de France, une rencontre secrète aurait eu lieu avec les officiels sécuritaires Gabonais à Paris et un groupe très restreint des opposants auraient fait le déplacement de Libreville.
A Libreville, on ne l’oublie pas et on ne cesse de le dire que c’est Omar Bongo Ondimba qui a favorisé le retour de Denis Sassou Nguesso au pouvoir et que c’est de cette capitale que peut aussi partir son départ. Lors de la guerre du 05 juin qui l’opposait à Pascal Lissouba, c’est le vieux Omar Bongo qui a donné son Ok à Jacques Chirac et Eduardo Do Santos pour que les troupes angolaises interviennent dans le conflit en faveur de Sassou Nguesso.
Partageant une longue frontière poreuse avec le Congo, le Gabon sait pertinemment que la chute de Sassou peut partir de son territoire et entend jouer sur cette carte pour faire taire les velléités de l’Empereur d’Oyo. A travers des émissaires de Paris, Libreville a été bien claire avec Oyo:« s’il continue à conspirer contre le Gabon, sa chute s’en suivra»