IXè Jeux de la Francophonie : la RDC sous une très forte pression de l’OIF

Sous la conduite de la Secrétaire générale de l’organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, le Comité permanent de la Francophonie, réunissant les Représentants personnels des chefs d’Etat ou de Gouvernement des pays et entités membres, vient de boucler sa 123è réunion tenue à Paris, au siège de cette organisation intergouvernementale. Les 9ème Jeux de la Francophonie, prévus à Kinshasa du 28 juillet au 06 août, ont figuré parmi les points sous examen.
Pour la circonstance, le Directeur du comité national des jeux de la Francophonie, Isidore Kwandja, a fait le déplacement de la capitale française. Il a présenté aux participants l’état des préparatifs des compétitions sportives et culturelles dédiées aux jeunes de l’espace francophone. A ce propos, Isidore Kwandja a, entre autres, évoqué les « avancées » dans l’exécution des travaux dans les différents sites retenus.
S’agissant du site de l’Université de Kinshasa, devant loger des athlètes, Isidore Kwandja a affirmé qu’au titre des travaux restants, il y a la construction de la voirie routière autour des homes ainsi que la literie dans les chambres en cours de dernières touches de réhabilitation, font savoir à INFOS.CD des sources diplomatiques. Il a en même temps évoqué le site du stade Tata Raphaël remis sur le tapis par les autorités congolaises, comme initialement prévu pour l’hébergement des athlètes.
Au cours des débats qui s’en sont suivi, certains Etats africains, à l’nstar du Cameroun et de la Côte d’ivoire, ont exprimé leur soutien à la RDC pour le maintien des jeux à Kinshasa. La Côte d’Ivoire avait abrité la précédente édition de ces jeux tandis que le Cameroun était initialement pays organisateur de la neuvième édition avant d’y renoncer.
Par contre, le Canada, deuxième plus important contributeur à l’OIF, s’est montré très critique à l’endroit de la RDC, fait-on savoir. Elle a promis de ne pas faire participer ses athlètes et artistes aux 9è jeux de la Francophonie de Kinshasa si les conditions requises ne sont pas réunies par la RDC dans un dernier délai. Isidore Kwandja avait rassuré qu’au plus tard le 30 juin, toutes les infrastructures seront prêtes. Québec, qui siège indépendamment du Canada à l’OIF, a également exprimé de la fermeté à l’endroit de Kinshasa.
Pour sa part, la France a encouragé la RDC à honorer sa énième promesse. Il est explicitement exigé des autorités congolaises d’achever les infrastructures d’hébergement et des compétitions sportives et culturelles qui requièrent de mettre les bouchées doubles. Il s’agit aussi de garantir les conditions de prise en charge de santé physique et mentale des athlètes, de leur sécurité ainsi que des facilités de leur mobilité du site d’hébergement vers les sites de compétitions sportives et culturelles.
La semaine dernière, le Président de la République a constaté le niveau d’exécution des travaux dans les chantiers. En octobre 2022, Félix Tshisekedi avait rassuré les ambassadeurs des Etats membres de la Francophonie accrédités à Kinshasa que le gouvernement mettra tous les moyens nécessaires afin que les infrastructures soient prêtes au plus tard fin mars 2023. En effet, selon la règlementation de l’OIF, l’Etat organisateur des jeux de la Francophonie doit en livrer les infrastructures au plus tard trois mois avant le lancement des jeux.