C’est une affaire sulfureuse. Un cocktail explosif dans lequel s’entremêleraient « mauvais cœur et mauvais sang », « jalousie et course au pouvoir », « intérêts divergents et instrumentalisation politicienne ».

D’aucuns soupçonnent des règlements de comptes personnel à l’orée des législatives pour obtenir la remise en cause de l’investiture de Ninon Gouamba et son remplacement par un autre membre du PCT soutenus par certains cadres qui pensent que « c’est maintenant leur tour ».

C’est dans cet imbroglio qu’à la plainte de Diabomba Dorgelli alias Djo Bill un présumé « bad boy qui serait connu de tous et qui écumerait la frontière Ouenzé Moukondo » et son père, Diabomba Gabriel, pour « tortures, actes dégradants envers la dignité humaine et tentative d’assassinat », Ninon Patchel Gouamba oppose la sienne devant le tribunal de grande instance de Brazzaville. Le député accuse le jeune et son père entre autres de diffamation, dénonciation diffamatoire, dénonciation calomnieuse, fausse accusation, mise en danger de la vie d’autrui…
Quelques jours avant, le cabinet du député avait publié un communiqué dans lequel il condamne une campagne de diabolisation à l’orée des élections alors qu’il venait d’être investi comme candidat du PCT à sa propre succession.

Nos investigations nous ont permis de savoir que l’affaire dont il est question remonte à 2019. « Le jeune Djo Bill aurait été blessé dans une opération régulière de police contre les kulunas et les bébés noirs dans un quartier à la frontière Ouenzé-Moukondo. Son acolyte aurait d’ailleurs trouvé la mort au cours de cette traque qui n’aurait rien à voir avoir le député. Il se serait fait soigner en RDC ».

Voyez qu’il porte sur la photo une blessure par balle. Mais, Ninon n’est pas armé. « Nous savons d’où et pourquoi cette histoire vient. De l’argent a été payé quelque part. Mais tout sera dit par la justice et on verra », concède un proche du député.