La tragicomédie ne va pas s’arrêter !

 La tragicomédie ne va pas s’arrêter !

Quand nous parlons de démocratie dans notre pays, nous nous mentons à nous-mêmes. Au Congo, les élections ne sont qu’un moyen de légitimation explicite d’un pouvoir acquis et conservé par la brutalité et les intimidations.

Aussi, l’action combinée des promesses sans lendemain et de la fraude électorale, ont accéléré le divorce entre le peuple et le parti au pouvoir, le PCT.

N’en déplaise à ceux d’entre nous qui s’insurgent contre des associations qui sont évidentes, je tiens par exemple pour évidence que l’essentiel des ministres sont devenus comme sous l’ancien régime en France, des prévôts qui lèvent l’impôt pour le trésor de guerre du Seigneur des céans. Malheur à qui viendrait avec une modique cagnotte ; le séjour au gouvernement lui serait compromis.

La population congolaise hilare, rit à se rompre les côtes. En vérité, il ne cotise rien, pauvre comme il l’est devenu. Ce sont les ministres qui tirent de leur cassette privée le pécule en question. Un deuxième qui rigole, c’est le Seigneur et maître qui est au courant de cette duperie, mais tant mieux puisqu’aux yeux du monde, cela passe pour vrai.

Pauvre Congo qui est sur cette pente de dégénérescence qui jamais ne s’arrête. Après 23 ans de déclin, te voilà devenu la propriété privée d’un homme qui t’humilie tous les jours. Quand Ouattara célèbre l’empereur, c’est de toi qu’on se fout.

Un peuple passif pris dans les marécages du tribalisme qui le ferme au sursaut salutaire de se lever tout simplement pour arrêter cette existence infâme, nulle part acceptable dans le monde entier.

Le Congo de M. Sassou Nguesso est un pays où la misère est noire, l’eau et l’électricité intermittents et une capitale laide et sale sans un seul quartier de référence. La richesse nationale est dans les serres des ministres indignes, devenus milliardaires, des prête-noms devenus les hommes de paille d’un système qui a oublié en route la mission de conduire un état contre lequel il s’est retourné.

Au plus fort de la souffrance, les opposants les plus indécents deviennent des transhumants au verbe fleuri. La fameuse longue nuit de l’hymne national revenue au goût du jour.

Cette sordide pièce de boulevard a lieu avec la bénédiction de notre « ami », le dôme saillant de la Françafrique, qui en est le metteur en scène !

Somme toute, la marche navrante et interminable commencé il y’a 23 ans, accrochée au char du cynisme, de la misère et de la pauvreté, ne va pas s’arrêter.

Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen

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