Le pouvoir à tout prix : Les Egyptiens que vous voyez, vous ne les verrez plus jamais…

La marche du groupement autoproclamé « front patriotique » organisée à l’initiative du FCC, LAMUKA et la CENCO s’est déroulée sans le moindre incident le samedi 13 novembre 2021. Pas un seul mort, pas un seul blessé.
Il s’agissait pour ces désormais alliés de dénoncer trois choses : premièrement ce qu’ils nomment la dictature de Felix Antoine TSHISEKEDI, chef de l’Etat ; deuxièmement la politisation de la CENI et enfin l’investiture de Denis KADIMA à la tête de celle-ci.
De mémoire de Kinois, on avait jamais vu un tel renversement de situation. Tout dans cette marche était surréaliste : Le nom du groupement de circonstance, d’abord : « front patriotique ». Une dénomination qui fait sourire, dans la mesure où, rapprocher ce qualificatif du FCC relève de l’inconciliable. Il ne peut s’agir ici que de cynisme ou d’ironie. Pas d’autre possibilité. Dans les deux cas, le patriotisme ne fait aucun écho avec le FCC. C’est une mémoire récente, encore fraiche dans la tête des Congolais, qui n’ont pas oublié le mépris, la violence et les tirs à balles réelles de ce front, qui se voudrait aujourd’hui patriotique au point de faire la leçon au pouvoir actuel.
Dans le chef du FCC, l’opération consistait sans doute à faire peau neuve en s’abritant derrière les revendications systématiques de Fayulu et de la CENCO. Mais leurs mains tâchées du sang de Rossy MUKENDI, de Thérèse NGANDU, d’Armand TUNGULU et de nombreux morts anonymes enfouis dans des fosses communes, les rend parfaitement, totalement inaudibles.
C’est à se demander ce qu’ils ont dans la tête lorsqu’ils qu’ils s’affichent ainsi sans gêne ! Escomptent-ils une amnésie collective du peuple congolais ? Leurs revendications sont un affront supplémentaire au peuple qu’ils ont longtemps martyrisé et paupérisé. C’est une insulte collective à notre intelligence et à notre mémoire.
La tenue de cette marche illustre à suffisance, l’expression de l’Etat de droit en RDC. Une visée chère au chef de l’Etat. Une marche irréversible vers la démocratie. Que les Congolais peuvent compter comme un acquis.
De la dictature…
Aucun Congolais, ne peut croire à cette fable. Aucun, sauf Martin Fayulu qui a accepté de brouiller la narrative de son combat politique en se mariant au FCC. En effet, si le repentit du FCC était authentique alors – à tout le moins – il apparait de façon évidente qu’il manque des épisodes au film incohérent qu’ils nous présentent. En effet, hier encore, Martin Fayulu présentait le FCC comme l’ennemi public numéro un, le diable incarné qu’il fallait éviter à tout prix. Hier encore, le FCC était le pire, celui qui a perverti l’UDPS pendant que celui-ci était dans un mariage forcé par la Constitution. Un discours constant de Martin Fayulu, qui s’effondre soudain pour une cause perdue d’avance.
Tribune du Révérend William IKOLO KUM.