Le président iranien en visite officielle en Chine pour renforcer les liens entre Pékin et Téhéran

 Le président iranien en visite officielle en Chine pour renforcer les liens entre Pékin et Téhéran

Le président iranien Ebrahim Raïssi va effectuer une visite de trois jours en Chine. L’ambition est de renforcer les liens avec le principal partenaire commercial de l’Iran, ont annoncé, ce dimanche 12 février, des médias officiels. 

Le président iranien Ebrahim Raïssi va quitter, lundi 13 février au soir, Téhéran pour Pékin, à l’invitation de son homologue Xi Jinping, indique l’agence Irna. Les deux présidents s’étaient déjà rencontrés pour la première fois en septembre 2022 lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), organisé à Samarcande en Ouzbékistan. Lors de ce sommet, le président iranien avait appelé au renforcement des relations économiques avec Pékin, notamment dans les domaines « du pétrole et de l’énergie, du transit, de l’agriculture, du commerce et de l’investissement ».

La Chine, premier partenaire commercial

En mars 2021, l’Iran a conclu avec la Chine, pays « ami des temps d’épreuves », un accord de coopération stratégique et commerciale sur 25 ans après des années de discussions. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Iran, rapporte Irna en se basant sur des statistiques officielles. Les exportations iraniennes vers la Chine ont ainsi atteint 12,6 milliards de dollars et les importations 12,7 milliards au cours des dix premiers mois de l’année iranienne qui a débuté en mars 2022. La Chine est notamment le principal acheteur du pétrole iranien, malgré les sanctions et les pressions des États-Unis qui font pression sur Pékin pour cesser ses achats.

Les ministres de l’Économie, du Pétrole et des Transports ainsi que le président de la Banque centrale accompagnent le président Raïssi. Lors de cette visite, plusieurs accords de coopération dans le domaine énergétique, bancaire et des transports doivent être signés, précise notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.

Téhéran et Pékin ont signé en mars 2021 un accord de coopération stratégique pour renforcer leurs relations avec comme objectif d’avoir 100 milliards de dollars d’échanges économiques. L’Iran est également devenu membre de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui comprend la Chine, mais aussi la Russie.

Renforcement des échanges militaires

Pékin est par ailleurs l’un des membres clés du dialogue multilatéral qui vise à relancer l’accord conclu en 2015 entre l’Iran d’un côté et de l’autre six grandes puissances (Chine, Russie, États-Unis, France, Allemagne et Royaume-Uni) ainsi que l’Union européenne, afin de brider le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions internationales.

Mais alors que ces négociations sont dans l’impasse, Téhéran se range de plus en plus au côté de la Chine et de la Russie, autre pays allié, avec notamment un renforcement des échanges militaires. Téhéran fournit en effet des drones à la Russie en guerre contre l’Ukraine et devrait recevoir prochainement des chasseurs de combats Sukhoï 35

En Chine, Ebrahim Raïssi aura des entretiens avec Xi Jinping, des hommes d’affaires chinois et des Iraniens vivant dans ce pays, selon Irna.

(Et avec AFP)

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