Leonidas Mottom n’a rien fait de mal

N’en déplaise à certains, le candidat Leonidas Mottom n’est pas un bel exemple politique pour notre pays, au vu de son arrogance et des polémiques négatives dont il a été l’auteur dans le passé.
De mon point de vue, l’hystérie générale provoquée par les propos tenus lors du meeting du candidat Mottom à Ouesso peut se résumer à une véritable hypocrisie des congolais, car ce n’est pas parce qu’on n’aime pas une personne que l’on doit obligatoirement le jeter dans la fosse aux lions, ce n’est pas ma conception de la démocratie et du vivre ensemble.
Au delà de ses excès zèle, le candidat Mottom n’a dit que la vérité sur ce que pense la majorité des congolais , à mon sens, le retrait de sa candidature n’est qu’une tromperie politique qui cacherait un accord secret d’appareils politiques pour déboulonner « le Bad boy » Mottom dans sa circonscription de Ouesso.
Souvent, dans notre tentative d’analyser les propos tenus par les acteurs politiques de notre pays, nous avons tendance à oublier de contextualiser les faits.
Le drame dans cette histoire est que nous appliquons bêtement à l’échelle nationale des propos tenus dans le cadre d’une élection circonscrite à une agglomération (Ouesso).
En réalité, ce n’est pas des propos tenus par Leonidas Mottom qui sont en cause, mais plutôt notre manque de perspicacité politique à comprendre les dessous de cette affaire, et lorsqu’ on veut discuter sur les choses qu’on ne maîtrise pas, il devient plus que probable de traiter de tribaliste quelqu’un comme Mottom qui n’a fait que dire la vérité pour galvaniser son électorat.
Ce qui se passe en ce moment est une veritable vindicte populaire sur un homme que l’on n’aime pas et qu’il faudrait coûte que coute anéantir sur tous les plans, par le simple fait d’avoir dit tout haut ce que les congolais pensent tous bas.
A vrai dire, le candidat Mottom n’a rien commis de répréhensible ni d’illégal pour qu’il soit disqualifié par le ministre Mbaka, et surtout, rien ne justifie de lui attribuer tous les noms d’oiseaux, comparativement aux véritables tribalistes qui sont entrain de déconstruire l’état pour mettre en place une parentocratie à la place de la république.
Sachiez au moins une chose, le PCT est un parti machiavélique où la politique politicienne est l’unique chose qu’ils savent faire, en d’autres termes, le retrait de la candidature de Monsieur Mottom ne serait qu’un calcul politique pour faire gagner la fille de « l’opposant cheri » de Sassou-Nguesso à savoir: Pascal Tsatsi Mabiala, afin de justifier la grande tricherie qui aboutira probablement à une victoire écrasante du PCT dans les circonscriptions du sud du pays.
Vous l’aurez donc compris que le fait d’avoir lapidé le candidat Mottom dans les réseaux sociaux a été du pain béni pour le PCT qui ne voulait pas au départ de la candidature de ce dernier, mais comme d’habitude, le PCT a été plus malin que les congolais en mettant en place un tour de magie dont il est sorti propre et saint et qui lui a valu l’acclamations du peuple congolais (pouvoir, opposition, activistes politiques).
Ebon Maixent