Les populations de Kinkala sensibilisées sur la notion de présomption d’innocence

 Les populations de Kinkala sensibilisées sur la notion de présomption d’innocence

Les populations de Kinkala dans le département du Pool ont été sensibilisées le 10 décembre à Kinkala sur la notion de présomption d’innocence par l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) en partenariat avec la fédération internationale des Acat (Fiacat ) en vu de communiquer le droit de l’homme dans ce département qui a subit des nombreux conflits.

Cette sensibilisation a été organisée à l’occasion de la célébration du 72ème anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des nations unies de la déclaration des droits de l’homme, célébré sous le thème <<reconstruire en mieux, défendons les droits de l’homme>> en rapport avec la crise sanitaire liée à la pandémie de la covid19.
Au Congo, par contre pour prévenir au cas spécifique, l’Acat Congo par rapport au combat qu’elle mène depuis plus de trois ans sur le projet de lutte contre ma détention préventive abusive dans le département de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso a choisi pour cette célébration le thème <<La problématique du respect de la présomption d’innocence en république du Congo>> a-t-on appris.

Photo de famille des participants

A cette occasion, Hélène Marie Malonga Nanitelamio, avocate au barreau de Brazzaville à exposé édifié les participants sur ce thème.
<<le concept de présomption d’innocence est compris comme le fait pou toute personne soupçonnée d’une infraction à la loi pénale être considérée, présumé innocente jusqu’à l’établissement de sa culpabilité>> a expliqué Me Nanitelamio.
Ce concept tire son fondement dans trois instruments juridiques fondamentaux, à savoir la déclaration universelle des droits de l’homme, le code pénal congolais et le code de procédure pénale, a-t-elle poursuivi.
Selon elle, après avoir passé en revue ces fondements du droit de la présomption d’innocence, il faut envisager la portée du droit. Pour comprendre cette portée du droit, il parait nécessaire de partir de certains constats particulièrement amère et très significatifs d’un malaise certain, a expliqué Me Nanitelamio.
A titre d’exemple, elle a cité le cas d’un vol qui représente une infraction et cette infraction commise inévitablement par un citoyen qualifié de prévenu et au cas où cette situation suscite la réaction de l’autorité publique qui est représentée par la police judiciaire. La mission de cette dernière est de rechercher l’infraction en rassemblant les preuves et orienté le dossier vers les juridictions de jugement. Poursuit-elle.
La situation du prévenu, détenu pendant pendant la garde à vue dans les différents commissariat et même fans les maisons d’arrêt et de correction selon Me Nanitelamio laisse à désirer.
Pour elle, le détenu subit des violences atroces, l’urgence est de procéder à une certaine innovation dans la conception de la notion du détenu dans la société.
<<En effet,le prévenu n’est pas exclu de la société ni un laisser pour compte, il devrait bénéficier de la pleine protection de loi pendant sa garde à vue pour ne pas qu’il en soit privé avant la condamnation par un tribunal. Celà implique que tout prévenu est présumé innocent de tous ses droits jusqu’à à ce que sa culpabilité ait été établi à la suite d’une procédure lui garantissant les droits de la défense>>, a dit Me Nanitelamio.
De son côté, le président de l’Acat Kinkala M. Noël Mienazambi a exhorté les participants sur la non violence qui est une source d’une cohésion sociale durable pour une communauté sortie de crise.
<<La non violence est une école d’humilité, elle est le principe du courage et de la sagesse, elle se présente comme une exigence fondamentale qui doit aussi amener et orienté la vie politique de la société , la non violence est aussi un choix personnel, un état d’esprit. Par contre, la violence est un échec de l action politique en démocratie>>,  a-t-il défini.
<<C’est pourquoi Acat Kinkala, désireux d’une cohésion sociale durable pour notre communauté du Pool sortie à peine d’une crise et en pleine consultation de la paix et de l’unité nationale, vous supplie de privilégier la parole pour prévenir durablement les conflits>>, a dit Mr Mienazambi.
<<Ainsi pour la communauté internationale, cette journée représente une opportunité d’informer le grand public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable ou la santé>> a fait savoir le président de l’Acat Congo, Mr Christian Loubassou.
Elle est également l’occasion pour les pouvoirs publics mais aussi, la société civile d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources nécessaires. C’est ce que l’Acat Congo est entrain de faire en initiant cette activité aujourd’hui à t il conclu.

(Aci/Audrey Sounguika).

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