Lucien Ebata s’est-il livré aux français pour échapper au clan de l’Alima?

 Lucien Ebata s’est-il livré aux français pour échapper au clan de l’Alima?

Citoyen canadien, français et congolais, Lucien Ebata est aussi un juriste chevronné qui travaille notamment avec le cabinet de lobbying américain Cohen & Woods. Cela pour dire que Lucien connaît ses droits et ne pouvait répondre à une convocation que de son plein gré. Son « arrestation » n’est pas le fruit d’une contrainte mais bien d’une « coopération ».

Il est curieux que la veille de la diffusion du document Cash Investigation qui démontre que c’est bien la société Orion de Ebata qui a agi comme une émanation de la République du Congo pour payer les honoraires astronomiques de DSK, la police française arrête Lucien. Cette arrestation semble cacher une protection d’un témoin clé. Ses actifs ne sont plus à l’abri. Les créanciers du Congo peuvent désormais poursuivre Orion Group.

En effet, conscient de l’échec de ses manœuvres avec le FMI, connaissant la brutalité de son patron, MR Lucien Ebata a visiblement choisi de coopérer avec la justice française dans l’espoir d’alléger sa propre peine. Après les rats des jardins, c’est bien le rat de la maison Lucien Ebata qui vient de faire défection.

Selon le site d’information Africaintelligence, l’homme d’affaire congolais Lucien Ebata a été appréhendé le mercredi 6 octobre au matin par les douanes françaises de l’aéroport du Bourget. Il transportait une importante somme d’argent en liquide non déclarée aux autorités. Et a été placé en garde à vue. Une information confirmée à RFI de source diplomatique.

En transit

L’ambassade de la République du Congo en France affirme, elle, que Lucien Ebata était en transit à Paris et a choisi de répondre volontairement à une convocation du juge d’instruction. L’ambassade précise que l’homme d’affaire est un conseiller spécial du président de la République du Congo, qu’il est titulaire d’un passeport diplomatique et d’une lettre de mission signé par le chef de l’État congolais. Et à ce titre bénéficie d’une immunité fonctionnelle.

Faits similaires en octobre 2012 

Ce n’est pas sa première interpellation pour des faits similaires. En octobre 2012, Lucien Ebata avait été appréhendé à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle avec plus de 180 000 euros en espèces. « Certains de mes clients pour l’Afrique me règlent cash, avait-il alors expliqué aux enquêteurs francais, car les virements prennent du temps ».

PDG du groupe Orion Oil, basé en suisse et immatriculé aux Seychelles, son nom apparaît dans l’affaire des « biens mal acquis », une enquête sur le patrimoine en France du président congolais et de sa famille.

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