Lutte contre les bébés noirs: Et si la réinsertion était la solution?

Au-delà du travail d’aseptisation que mènent la police et la gendarmerie pour réduire à une portion congrue le phénomène des bandits armés appelés « bébés noirs », la réinsertion, version rwandaise, devrait être la solution la plus efficace.
100 millions de fcfa, c’est le montant qui a été budgetisé en 2022 pour absorber les charges liées à la reinsersion des bandits armés au Congo. Très peu pour entretenir la reinsersion de ces » bébés noirs ». Selon nos informations, Hugues Ngouelondélé, le ministre de la Jeunesse et des sports, de l’Education physique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi avait demandé des dizaines de milliards de FCFA pour réhabiliter et redimensionner un site localisé dans le département de la Bouenza. Où devaient y être envoyés tous les délinquants et bandits armés arrêtés à Brazzaville, Pointe-Noire et autres villes congolaises
Certains devaient être initiés à l’apprentissage des petits métiers; d’autres, les moins âgés, à la pratique des sports. Pas impossible que des talents puissent en sortir. Un modèle apparenté à celui de la Rdc, et surtout du Rwanda. Il faut reconnaître que Kigali mène une politique réussie de reinsersion des jeunes délinquants qui subissent un travail de rééducation dans l’île d’Iwawa, à 28 km, au large de Rubaru, dans l’ouest du Rwanda. où sont casernés quelque 2000 jeunes dans cette espèce de prison de production. Aucune possibilité d’invasion n’y est possible.
C’est donc un centre destiné à venir en aide aux toxicomanes et autres bandits, sous le contrôle d’une discipline militaire, explique un rwandais interrogé à Brazzaville. La décision d’envoyer sur Iwawa, confie t-il, est prise par des médecins et psychologues, sur la base des risques de mort encourus par une personne et de ses chances de réinsertion.
Grâce à ce système, la ville de Kigali a été débarrassée de pickpockets, délinquants et autres toxicomanes. Peut-être, le Congo qui vient de signer de nombreux accords avec Kigali, pourrait-il s’en expirer. D’autres pays africains aussi.
A. Ndongo, journaliste économique et financier