C’est l’image d’un pays dont le premier ministre et une kyrielle de ses ministres ont tenté de vendre auprès des investisseurs en France, croyant qu’ils sont si bêtes qu’ils viendront jeter leur argent dans cette poubelle qu’est devenu le Congo. Comment dans un pays qui se dit sérieux, on peut devoir et refuser de payer 10 milliards à son fournisseur de passeports et brûler facilement 90 milliards dans l’achat des armes qui ne servent à rien ?

Si au Sénégal et même au Soudan du Sud, l’obtention d’un passeport n’est nullement un sujet de presse, au Congo du rêveur émergé Denis Sassou Nguesso avec son illuminé de premier ministre Collinet Makosso, le passeport est devenu une denrée rare au point où certains fatigué d’attendre déboursent 150.000 cash pour l’avoir.

Le spectacle qu’offre depuis des mois des étudiants ( l’avenir de demain) est une honte qui n’affecte en rien les dirigeants de ce pays qui ont tout normalisé. Alors qu’il y a des semaines tout un premier ministre se permettait de mentir devant les cameras sur la résolution de ce problème, à ma préfecture de Brazzaville, rien n’a changé sinon la situation s’est empirée.

Le fournisseur allemand nie de son côté avoir reçu une avance de 2 milliards du Congo sur les 10 milliards que ce petit pétrolier lui doit. Il est clair que les priorités de ce pouvoir sont ailleurs que dans le capital humain. Les armes, encore les armes est la priorité d’un régime qui ne tient que grâce à la terreur qu’il propage au sein de la population.

Plusieurs étudiants Congolais ayant obtenu des inscriptions dans des universités étrangères, les congolaises s’étant dévaluées, assiègent chaque jour l’immeuble de la préfecture de Brazzaville dont le but de se voir délivrer un passeport. Ils sont mal traités par les agents.