Monde/Développement : Les pays industrialisés appelés à s’impliquer davantage pour aider l’Afrique

 Monde/Développement : Les pays industrialisés appelés à s’impliquer davantage pour aider l’Afrique

La secrétaire générale adjointe de l’Organisation des Nations unies et secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (Cea), Mme Vera Songwe, a appelé, le 3 mars à Brazzaville, les dirigeants des pays industrialisés à  s’impliquer davantage pour aider les pays africains à  mieux construire l’avenir.

Prenant la parole à l’ouverture de la 7ème session du Forum régional africain pour le développement durable (Fradd), placé sur le thème « Mieux construire l’avenir : Vers une Afrique résiliente et verte pour assurer la réalisation du Programme 2030 et de l’Agenda 2063 », elle a dit que la pandémie, tout comme la crise climatique, a mis à rude épreuve la résilience sociale, économique, politique et environnementale des pays africains.

La Cea a exécuté une simulation qui montre que la croissance moyenne du continent en 2020 aurait chuté à 1,8 % dans le meilleur scénario et à -2,6% dans le pire scénario en raison de l’impact économique de la Covid-19, a-t-elle dit, tout en précisant que l’Afrique souffre autant de la crise climatique, qui épuise davantage les richesses du continent.

Pour elle, les pays africains consacrent déjà entre 2 et 9% de leur Pib pour répondre aux impacts environnementaux associés au changement climatique, notamment  les inondations, les sécheresses et les glissements de terrains.  Les projections de la Cea démontrent qu’au rythme actuel du réchauffement de la planète, les zones les plus affectées par le changement climatique perdront jusqu’à 15% de leur Pib à l’horizon 2030.

Le Fonds monétaire international (Fmi) estime que la pandémie de Covid-19 a creusé le déficit de financement du continent jusqu’à le porter à 345 milliards de dollars et a fait dérailler les progrès qui s’accomplissaient dans la réalisation des objectifs de développement durable.

Celle-ci a placé de nombreux pays africains dans un cercle vicieux où les problèmes de liquidités, la réduction de la marge de manœuvre budgétaire et le coût de la dette les empêchent de mettre en place des mesures de relance urgentes pour assurer une reprise vigoureuse, a-t-elle fait savoir.

Par ailleurs, Mme Songwé s’est réjoui du fait que le G20 a annoncé au mois d’avril 2020, sur l’appel de la Cea, une Initiative de suspension du service de la dette (Issd) dû aux créanciers bilatéraux officiels. Cette suspension temporaire a permis aux 30 pays  éligibles de mieux faire face aux répercussions sanitaires, sociales et économiques de la Covid-19.

L’issd a été prolongée de fin décembre 2020 à juin 2021 avec une possibilité d’extension supplémentaire de six mois, a-t-elle relevé avant d’ajouter que «cela est loin d’être suffisant car il en faut davantage pour aider les pays africains à  mieux construire l’avenir».

ACI

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