Mouyondzi n’est pas un far West !

Depuis le premier tour des élections législatives et locales, le pouvoir PCT a déployé des hommes armés à Mouyondzi afin, disent ses pontes, de se prémunir d’un conflit dans cette contrée.
Ce cliché de violence trop longtemps entretenu est un travers paranoïaque, véritable compagnon des férus de cliché. Il y a à Mouyondzi un peuple digne et fier comme il doit en exister ailleurs dans le Congo. Forcer le trait est un comportement incitatif donc criminel.
Cela ne saurait abuser personne. Apres des hommes de caractère, voilà que jaillissent deux femmes qui ont du cran. Alors, pourquoi y voir un risque d’impulsion fratricide ?
On voit bien dans cette manœuvre sordide, la volonté d’une main noire de diviser une population accrochée à l’héritage politique des anciens et brimée depuis quatre décennies par les gouvernements successifs de M. Sassou Nguesso.
L’intention du PCT est clairement de se servir de Mme Lydia Mikolo comme cheval de Troie pour « foutre le souk » dans cette paisible localité. C’est d’ailleurs la meilleure façon de s’y prendre si cette dernière veut se faire claquer au nez et de façon définitive les portes de Mouyondzi.
Les hommes qui vivent à Mouyondzi savent se ressaisir. Ils le démontreront si nécessaire. Ce que l’on essaie de monter en épingle dans cette affaire, est en vérité la feuille de vigne pour cacher l’industrie de la honte qu’est la triche, disons carrément le vol qui caractérise ce parti leader d’une majorité virtuelle de députés godillots.
Dans ces circonstances, c’est donc notre devoir citoyen de demander à la population de Mouyondzi de veiller à ce que les militaires en mission dans la ville, qui n’ont pas le droit de voter dans le cadre de cette élection, ne le fassent pour avantager l’une des candidates.
Que dire de plus sinon fouailler cette élection qui a inauguré la nouvelle trouvaille en matière de technique de vol, la méthode Guy Georges Mbaka, celle du gonflement de chiffres, du transfert de suffrages inter-candidats et des vainqueurs sortis de nulle part.
Dans la circonscription de Bacongo 2 par exemple, si l’on se base uniquement sur les suffrages obtenus par les deux derniers candidats selon le classement final, issu du décompte du ministère de l’administration du territoire, Mme Babindamana (qui aurait obtenu 29 voix et à qui la CNEI a attribué 1 voix ) et M. Nzonza Mbemba (qui aurait obtenu 160 voix et à qui la CNEI a attribué 5 voix), M. Vadim Mvouba n’aurait jamais obtenu 52 % de voix au premier tour.
Sur la base du suffrage exprimé c’est à dire 5440 votants, les candidats Babindamana et Nzonza Mbemba auraient obtenu 3,47 %, ce qui réduirait le score de M. Vadim Mvouba du PCT à moins de 50 %, et entrainerait de facto, un deuxième tour entre ce dernier et M. Régis Kibozi de l’UDH-YUKI. Que dire du préjudice subi par les quatre autres candidats en lice dans cette circonscription ?
Si on ajoute à ce sombre tableau le fait que 300 militaires avaient voté dans cette circonscription en 2017 et 1300 par magie cette année, on est bien dans le cas type du député fabriqué de toute pièce.
Bis repetita dans la 1ère circonscription de Bacongo où le candidat du MCDDI M. Alain Batela, s’est vu siphonner des voix pour avoir décliné la proposition d’être le suppléant du candidat PCT M. Lounana. Refuser de soutenir ce parti défaillant et amoral devient donc un sacrilège.
Aussi, sans vergogne, le gouvernement PCT a osé présenter des résultats de vainqueurs ayant obtenu 100 % dans des localités où les « caïds » du pouvoir et leurs obligés ont été candidats. Traduction on le voit d’une misère intellectuelle. Se peut-il que dans ces localités où comme une armée disciplinée, il n’y ait pas de gens qui pensent différemment.
Longtemps après cette funeste période, l’histoire se rappellera que ce déficit d’honneur a pu exister chez nous et que les cryptos marxistes se sont payés la tête de la démocratie !
Que Dieu bénisse le Congo.
Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen