Mouyondzi, terre de paix !

Mouyondzi est l’un des rares coins de la République où il est rare de voir les autorités du pays déambuler dans les rues. Mais depuis quelques jours, cette ville est devenue la Mecque du PCT. Tout le monde veut y aller en pèlerinage, certainement pour préparer les esprits au coup de trafalgar électoral que prépare la bande à Mbaka.
A Mouyondzi, la femme c’est la mère. Elle se soucie de la sécurité de tous et par conséquent ne saurait s’enfermer dans des combats de taureaux farouches avec des naseaux fumants de haine.
Le bon pari, c’est celui de voir les passions retomber et que la réalité des urnes, la seule qui compte, arbitre le scrutin. Le beau siège des sages traduit le grand cas que les beembes font de la sagesse.
Les tenants de cette ressource sauront se dépenser une fois de plus pour que rien de regrettable ne se passe. Et les « minangas » malgré leur neutralité, ils ne sauront pas faire quelque chose ? Et les candidates elles-mêmes, il faut le redire, elles passionneraient les populations et ne sauraient pas en obtenir ? Cela s’impose une pondération salvatrice. Les devanciers hommes n’ont jamais conduit nos populations au bord de l’affrontement.
Pour le reste, qui stigmatiser à bon droit si ce n’est ceux à qui échoient une expérimentation réussie de la démocratie et qui, 25 ans après, n’en prennent pas le chemin parce que prisonniers de la structurante culture trentenaire de coup d’état.
Quand le deuxième tour aura vécu, de préférence sans anicroches, la question pertinente restera de savoir, à quel funeste projet les hommes et les femmes de cette contrée auront échappé ? Et si projet inavouable il y avait eu, que visait il au pays des vendeurs de paix urbi et orbi, appellation qui convient à cette inquiétante machine du PCT qui le jour de sa chute venue, aura du mal à assumer son passif de vies brisées au pays.
Aussi, le temps d’une rose, le Premier Ministre aux succès économiques et sociaux improbables sera devenu un pompier venant prévenir par deux fois un risque d’incendie. C’est dire combien les informations où les certitudes du pouvoir sur les périls encourus par les populations étaient sérieuses. Il en restera une crapuleuse odeur de projet inabouti.
Mr le Premier ministre, au lieu de jouer au pompier pyromane, veuillez axer vos actions sur l’emploi des jeunes, une école soignée, une offre de santé efficace, des routes sûres et belles, un chemin de fer renouant avec sa tradition, la sécurité des biens et des personnes, des élections dont les résultats ne frustrent pas. Toutes ces choses que le PCT ne garantit pas, avec un pouvoir à la Ali baba et les 40 voleurs, scandaleusement impunis.
Attelé à des telles préoccupations, vous nous obligerez, croyez-le bien.
Que Dieu bénisse le Congo !
Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen