Paris : La veuve de Clément Mouamba abandonnée dans un hôtel impayé par le Congo

Arrivée du Congo dans la délégation familiale pour rapatrier la dépouille mortelle de son époux, décédé le 29 octobre 2021, la veuve Clément Mouamba vit une double douleur dans la capitale parisienne. L’hôtel où elle loge lui réclame des impayés depuis son installation. L’État Congolais ayant la charge n’aurait pas honoré à ses engagements. La famille a dû s’expliquer à la direction de l’hôpital et obtenu une grâce jusqu’à ce dimanche.
Les congolais de la diaspora ainsi que de nombreux officiels ont rendu un dernier hommage à l’ancien premier ministre Clément Mouamba vendredi, au funérarium de l’hôpital Saint Joseph et en l’église Saint-Dominique de Paris, prélude à son rapatriement sur Brazzaville.
Funérarium de l’hôpital Saint Joseph de Paris. En ce vendredi 21 janvier, le temps gris de l’hiver accompagne le lamento des femmes éplorées, ainsi la gravité des hommes qui osent à peine contenir leur émotion, celle de cette douleur qui les étreint et se lit sur les visages aux yeux embués.
Moment de douleur et d’intense émotion qui pour les congolais de France, a été celui de l’adieu à Clément Mouamba, ancien premier ministre de la République. Congolais de France ou venus d’autres pays de l’Union européenne, voire certains de passage à Paris, tous ont tenu à s’associer à ce deuil, dans la pure tradition congolaise.
Présence remarquée de Rodolphe Adada, ambassadeur du Congo en France, aux cotés du ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lezin Moungalla, missionné par le gouvernement de la République, pour ramener la dépouille mortelle du premier ministre Clément Mouamba au Congo.
Ce cercle des officiels s’est agrandi d’anciens ministres de la République, comme Ouabari Marioti, Rigobert Maboundou, Hebert Kakoula, Bonaventure Mbaya, ou autre Benoît Koukébéné, une espèce de haie d’honneur, pour l’hommage à Clément Mouamba.
L’on y a également noté la présence de Hervé Mahika, Jean Marie Epouma, des figures du microcosme politique congolais ou encore celle de Pascal Gamassa, président du Comité d’honneur de l’Upads, comme pour rappeler cette valeur fédératrice, qui en Clément Moumba, surnagera par delà la mort. Après l’hommage parisien qui s’est poursuivi en l’église Saint Dominique, la dépouille mortelle du premier ministre Clément Mouamba sera rapatriée à Brazzaville le lundi 24 janvier.
Parmi les personnes touchées par cette disparition, figure sa veuve, arrivée du pays et qui est rongée dans son intérieur par les menaces de l’hôtel où elle est logée. Le Congo qui doit assumer toutes les dépenses liées au rapatriement de la dépouille mortelle de Clément Mouamba n’honore pas ses engagements. On parle de l’argent détourné par un officiel.
En dehors de l’hôtel où est logée la veuve Mouamba, l’État Congolais n’a toujours soldé la dette avec l’hôpital St Joseph ainsi que la salle louée par la famille pour la réception des invités. La famille soupçonne Thierry Moungalla et Rodolph Adada d’avoir détourné les 100 millions débloqués par l’État.