Pierre Ngolo : un pouvoir qui étouffe l’opposition est souvent renversé par la rue ou l’armée

L’actuel président du Sénat qui a pris l’habitude de lâcher quelques vérités de leur pouvoir vient encore de faire des siens en avouant l’étouffement de l’opposition a été planifié par eux. Depuis la modification de la constitution d’Octobre 2015 et surtout la présidentielle de mars 2016 qui a vu dans les urnes la défaite sans appel de Denis Sassou Nguesso, le régime a pris la décision de tuer l’opposition en se créant une autre à sa guise.
Au Congo de Denis Sassou Nguesso, l’opposition véritable n’existe plus sauf celle de complaisance créée pour accompagner la décadence du pays en échange des faveurs monétaires et politiques. Les vrais opposants sont soit en prison, soit obligés de se taire ou en exil. Une réalité que les caciques du pouvoir reconnaissent en privé.
Les dernières élections législatives et locales ont confirmé cette volonté du parti-État secondé par des sous partis-État qui font semblant de s’opposer. Celui qui est appelé à assurer l’intérim en cas de vacances de pouvoir avait déjà déclaré sa volonté d’organiser des élections libres et transparentes le cas échéant. Une confidence qui lui a crée des ennemis dans le clan Sassou de la Cuvette.
Pierre Ngolo l’a encore fait en reconnaissant que tout pouvoir qui règne sans opposition finit toujours par être emporté par la rue ou l’armée. Il a rappelé juste l’exemple de Sassou I, emporté par la volonté populaire d’un changement qui a conduit à la conférence nationale souveraine. Apparemment pour lui, Denis Sassou Nguesso n’a rien a appris de cela en dehors d’assurer un avenir financier à son clan.
Le président du Sénat à titre d’exemple à citer les cas du Burkina Faso, Mali, Soudan et de la Guinée Conakry où des militaires ont pris leurs responsabilités parfois soutenus par la rue.Dans sont état des lieux, il regrette le traitement infligé à l’opposition politique au Congo, mais aussi aux organisations sociales qui ramène le pays des années en arrière.
« On pense toujours que le danger viendra de l’extérieur du pouvoir alors qu’il se germe à l’intérieur même du système dans lequel il agira en tout état de cause avec la maîtrise des données » a estimé Pierre Ngolo qui a aussi appelé la jeunesse de prendre ses responsabilités, car il y va de leur avenir. « Nous autres là avions déjà fait nos vies et on est dernier virage, on a plus rien à perdre » a-t-il conclu.