Pointe-Noire : la sécurité présidentielle se livre au trafic illégale de la bière angolaise Cuca

Malgré les descentes musclées des autorités contre la contrebande des produits en provenance du Cabinda, le marché ponténégrin est toujours inondé de la marchandise angolaise. Des saisis effectuées n’ont servi à rien d’autant plus que le mal est interne à l’administration.
Alors que la frontière entre le Congo et le Cabinda est fermée à cause du Covid-19, les produits en provenance de cette enclave angolaise inondent toujours le marché de Pointe-Noire et de Brazzaville. On apprend des sources douanières et sécuritaires que des éléments haut gradés de la sécurité présidentielle sont à la tête d’un grand réseau de trafic illégal d’alcool.
A travers des routes secondaires et frauduleuses, la sécurité présidentielle contrôle l’entrée sur le territoire de la bière Cuca tant prisée par les consommateurs. Si de l’autre côté de la frontière elle bénéficie de la complicité de quelques éléments des FAPLA, du côté du Kouilou, ce sont des douaniers qui ferment les yeux en réceptionnant ces produits qui sont chargés ensuite dans des véhicules de la DGSP.
Au Congo, la consommation d’alcool est la priorité des autorités qui s’impliquent chaque jour afin que cette denrée ne manque aux Congolais. Les services de sécurité très efficaces dans la traque aux opposants politiques et trafiquants d’armes, sont très complaisants avec les trafiquants d’alcool.
Au Cabinda, les commerçants font des chiffres d’affaires généreux dans la vente de la marque Cuca et ont influencé les autorités locales afin que la trafic avec le Congo ne s’arrête. Selon un témoignage interne de la DGSP Kouilou, chaque élément est souvent gratifié d’un carton de Cuca dans la semaine.