Présidentielle en Équateur: le premier tour se termine dans la confusion et la polémique

 Présidentielle en Équateur: le premier tour se termine dans la confusion et la polémique

Contrairement aux premières projections officielles, le premier tour de l’élection présidentielle se termine dans une ambiance de confusion et de polémique. Andrés Arauz, le candidat de l’ancien président Rafael Correa est bien arrivé en tête et sera présent au deuxième tour mais – finalement – l’identité de son opposant n’est pas encore connue.

Plus de 80% des bulletins ont été dépouillés, et il y a toujours un ballotage très serré entre Yaku Pérez, le candidat de Pachakutik, le bras politique de la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur et le banquier libéral Guillermo Lasso pour l’accès au deuxième tour.

En début de soirée, deux sondages de sortie des urnes plaçaient officieusement Lasso devant Pérez. Mais, 3h30 plus tard, le Conseil national électoral a rendu public un premier décompte rapide qui, lui, a placé Yaku Pérez devant Lasso, mais avec une différence minime de 0,07%, inférieure à la marge d’erreur.

Cette avance se maintient au fur et fur mesure du décompte à quelques centaines de voix près, notamment grâce au vote des provinces amazoniennes où le décompte des bulletins est toujours un peu plus long. Selon la page officielle du Conseil national électoral, 14 % des actes ont fait l’objet de réclamations et devront être vérifiés avant la publication des résultats définitifs. Même si Yaku Perez semble avoir l’avantage, la prudence reste encore de mise.

Partisans chauffés à bloc

Cette prise de parole de la présidente du Conseil national électoral, l’indigène Diana Atamaint, a d’ailleurs été critiquée par de nombreux observateurs qui craignent qu’elle mette de l’huile sur le feu, d’autant que les chiffres ne sont pas définitifs. Très vite, de nombreux indigènes du mouvement Pachakutik se sont d’ailleurs rendus dimanche soir devant l’hôtel où siège le Conseil national électoral. Ils étaient accompagnés du candidat Yaku Pérez qui a indiqué qu’il n’accepterait pas de perdre sur tapis vert ce qu’il a gagné dans les urnes.

À Guayaquil, Guillermo Lasso, lui, a indiqué qu’il serait bien présent au deuxième tour devant des partisans chauffés à bloc. Cette lutte pour la deuxième place rend évidemment plus difficile une alliance entre les deux hommes au deuxième tour, alors que celui qui affrontera Andrés Arauz, quel qu’il soit, aura besoin de tous les votes possibles pour l’emporter. Le candidat soutenu par l’ancien président Rafael Correa a de son côté obtenu 32 % des voix.

Ce premier tour permet en tout cas d’affirmer que le pays que l’on croyait coupé en deux entre pro et anti-Correa est finalement coupé en trois entre la gauche socialiste de Correa, la droite libérale et un bloc un peu plus centriste où pourrait se retrouver les socio-démocrates et certains indigènes.

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