Quand Collinet Makosso chante Sassou Nguesso : Un intellectuel ne devrait pas faire cela !

 Quand Collinet Makosso chante Sassou Nguesso : Un intellectuel ne devrait pas faire cela !

Il est des cas où à trop vouloir faire comme les autres, on génère de la tristesse dans l’opinion. Trop communiquer peut conduire au mal communiquer. Dans le cas d’un grand patron « politique », le désir d’identifier qui sont ses conseillers, est la première chose qui vous vient à l’esprit.

Du numéro du style, le pays ne va pas bien et c’est criard, venir à l’opposé non pas donner des bonnes nouvelles mais justifier une politique gouvernementale dont personne ne perçoit les contours, c’est tristounet.

Dire d’un pays où la première industrie est le vol en escadrille des gouvernants, que c’est une obsession injustifiée car les effets qui supplicient l’habitant est le fait exclusif de l’addition des petites combines de fonctionnaires qui même s’ils en existent en arrivent là car ils savent que le pays n’a plus de mœurs morales, est absolument indécent.

Ce à quoi on arrive, c’est à s’entendre dire « il fait le job, il est là pour cela ». A la sortie, qui interviendra quand sa méthode décevra ses mentors ? A défaut de mieux, on retiendra qu’il avait atteint les sommets, jusqu’au jour où la plume bien trempée d’un chroniqueur passera par là pour dire sans équivoque la déception que le souvenir se doit de garder.

Un argument que seule la mansuétude générationnelle nous empêche de nommer a été de la partie. Stigmatiser les ONG occidentales qui révèlent à tour de bras le vol compulsif des gouvernants alors qu’elles se taisent sur les mêmes faits dans leur propre pays. Oh ! Oh !

Un ancien président traqué par la justice en Occident cela ne se voit pas ? Des ministres tenus de démissionner devant des pratiques peu recommandables, on suivrait depuis toujours la presse internationale et on le verrait pas ?

Dire à un peuple de moins de cinq millions d’habitants assis sur le pétrole qui souffre le martyr pour sauver des gens indélicats qui dévalorisent les fonctions d’Etat, c’est une effroyable faute. Cet argument est du même cru que le plaidoyer pathétique des chefs d’état africains montant au créneau en disant leur indignation devant le fait que le plus gros du contingent des clients de la CPI sont des Africains.

Cela peut s’entendre en termes d’égalité mais est dénué sur le fond car il suffit de ne pas martyriser les hommes politiques et les intellectuels qui plaident pour plus de sens moral en matière de gouvernement. Une évidence va de soi, que les gouvernants africains soient exemplaires et la CPI n’aura plus de ce côté-là du grain à moudre. C’est simple !

Quand on a des collaborateurs sympathiques pourquoi pas, mais qui ne sont pas à la hauteur des fonctions de conseil du patron, celui-ci doit les virer sans ménagement. Si on considère les dégâts que cela peut générer en famille et dans l’ethnie, on risque beaucoup de se mettre en porte à faux avec la définition d’homme d’Etat.

Si ce propos est entendu comme une contribution, ce qu’il est, tant mieux. Si par malheur il est entendu comme une attaque, ce serait affligeant.

Que Dieu bénisse le Congo.

Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen

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