Que vive la République Safoutière du Congo

Après plusieurs décennies passées sous le sceau de République Bananière, le Congo notre pays vient de gagner avec brio son statut de République Safoutière.
A suivre le cours paresseux d’une vie politique où le vice dame le pion quotidiennement à la vertu, on en perd des évidences patentes. Combien d’intelligence et de talents passionnés par le Congo passent à côté de leur vie à cause d’un Président qui a confisqué le jeu politique dans les griffes de quelques inconditionnels dont la seule intelligence procède de l’âme courtisane.
Quel aigrefin gouverne la pensée d’un chef d’état qui se comporte ainsi ? A ce stade de sa vie, force est de constater qu’il a fabriqué des courtisans milliardaires, incapables d’impulser l’économie nationale, et qui bouclent des parcours politiques dans le vol.
Amusez-vous personnellement à évaluer, autant que faire ce peu, combien de cracks comptent l’actuel gouvernement ? Seule la décence nous empêche l’inventaire des cas les plus humiliants révélés par leurs collègues dans les dîners en ville.
Des ministres pillards dont l’opulence nargue les congolais et offrent au procureur l’occasion de s’auto saisir, établissent le fait ahurissant d’un pouvoir qui évoque avec des accents volontaires, à mettre un terme aux antivaleurs et n’en fait jamais rien.
Combien de temps a-t-il fallu à Lourenço pour faire cracher à Dos Santos, famille et comparses l’argent illicite produit d’un égarement dirons-nous. Si ce pouvoir s’arrêtait aujourd’hui, qu’est-ce que l’on en retiendrait de beau et d’exaltant ? A chaque Congolais de répondre.
Ce type de mœurs est l’apanage des dirigeants de l’Afrique centrale riche mais supplantée par une Afrique de l’ouest initiée au commerce et à un passé de colporteurs.
Qu’avait volé Youlou et que reprochait-on à Yhomby Opango qui soit un millième de la mise à sac qui a réduit notre peuple en un réservoir de cas sociaux ?
Le pouvoir, il faut le répéter, c’est pour faire des choses et non piller son propre pays, sport prisé par une foultitude de ministres. Ce pouvoir a cinq ans pour corriger les choses. Cela serait aisé si le Premier ministre obtient du Président que les indélicats reversent l’argent au trésor.
Que Dieu bénisse le Congo.
Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen