RDC: la situation dans l’Est au cœur de la visite du président sud-africain à Kinshasa

 RDC: la situation dans l’Est au cœur de la visite du président sud-africain à Kinshasa

Le président sud-africain termine une visite de travail de 48 heures en RDC. Au programme, beaucoup d’économie puisque les deux présidents ont participé, au Palais du peuple, à la clôture d’un forum sur le sujet destiné à identifier les opportunités d’investissement. Dans le communiqué final de cette visite, Félix Tshisekedi et Cyril Ramaphosa ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer des relations d’amitié et de partenariat entre les deux pays en laissant une large place aussi à la coopération sécuritaire.

Les deux chefs d’État sont restés longtemps en entretien privé. Avant de rejoindre leurs proches collaborateurs pour une séance de travail, une longue séance de travail au Palais de la nation, preuve que les sujets abordés étaient nombreux. Au total, 38 accords doivent être conclus lors de cette visite d’État et ils concernent plusieurs domaines : transport, sécurité, infrastructures, mines, finances, agriculture…

« En termes d’axes, nous en avons exploré plusieurs », a confirmé devant la presse, Félix Thisekedi qui a tout de même ajouté qu’une large part de leur discussion a porté sur la situation sécuritaire dans l’est du pays.

Vers un accord bilatéral sur la sécurité

Un « conflit d’agression de la sous-région pour lequel toutes les organisations régionales doivent s’impliquer pour trouver une solution », a déclaré Cyril Ramaphosa, ajoutant : « Nous serons toujours prêts à soutenir la RDC ». « Nous envisageons même d’avoir un accord bilatéral, mais on en sera plus dans les jours et les semaines à venir », a renchéri le chef de l’État congolais.

Dans les semaines à venir, on en sera plus aussi sur le projet déploiement des troupes de la SADC, la communauté d’Afrique australe dont font partie les deux pays. Un sommet de la troïka de l’organisation sous-régionale est prévu sur la question mi-août. « Pour l’instant, cette force reste en attente, a affirmé Félix Tshisekedi, le temps de voir l’évolution de la force est-africaine. Mais le jour où nous nous déciderons, nous adresserons notre quitus à la SADC qui pourra intervenir à tout moment. »

Pas de négociation avec le M23, a réaffirmé Félix Tshisekedi

Lors d’une conférence de presse en marge de la visite du président sud-africain Cyril Ramaphosa dans la capitale congolaise, le président congolais Félix Tshisekedi a réitéré son refus de négocier avec le M23. Les tensions entre Kinshasa et Kigali toujours vives suite à l’activisme de la rébellion du M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo. Le mouvement armé est soutenu par le Rwanda, c’est ce que des rapports de l’ONU, des ONG, et même des chancelleries occidentales affirment, mais Kigali a toujours nié.

des propos recueillis par notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

« C’est très difficile de discuter avec le Rwanda puisqu’il renie son véritable rôle. Qui plus est, il veut nous ridiculiser en nous envoyant un groupuscule d’individus qui ne sont que des faire-valoir supplétifs, cherchant à ce que nous allions dans des discussions avec eux pour retomber dans les travers du passé, c’est-à-dire, après les discussions, un groupe va essayer de rentrer dans les institutions, principalement l’armée, l’autre groupe va faire dissidence, pour rester en réserve et se préparer à d’autres agressions.

Parce que la réalité, c’est que le Rwanda vit de ces agressions à répétition, cette instabilité entretenue de la RDC profite énormément et économiquement au Rwanda, voilà pourquoi le Rwanda ne voudra jamais discuter et voilà pourquoi la République démocratique du Congo refuse de discuter avec ces pantins qu’on nous présente. Nous, nous disons : il y a désormais un schéma que nous avons tous avalisé qui passait par le cessez-le-feu, le retrait, le cantonnement de ces forces terroristes, et ensuite le programme désarmement, démobilisation et réinsertion. C’est ça que nous demandons et que nous attendons. »

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