Renforcement des capacités : initiation aux techniques novatrices de dépistage de l’hémophilie

Un atelier de formation au recyclage sur le dépistage de l’hémophilie et des inhibiteurs dans les formes compliquées et modérées, à l’intention des techniciens biologiques et des médecins venus des hôpitaux de Dolisie, Brazzaville, Pointe-Noire, Nkayi, Owando, Oyo et Mvouti, s’est ouvert le 12 décembre à Brazzaville, sous les auspices du directeur général du Centre national de référence de la drépanocytose, Alexis Eliras Dokékias.
Organisé par l’association Novo Nordisk Haemophila Foundation, en collaboration avec le Centre national de référence de la drépanocytose Antoinette-Sassou-N’Guesso, l’atelier qui va durer trois jours a pour objectif de former, de recycler et de mettre à jour les capacités des biologistes et des techniciens dans le dépistage de l’hémophilie dans sa forme simple et dans ses formes compliquées. Il est l’une de plus qui vise, selon le directeur général du Centre national de référence de la drépanocytose, Alexis Eliras Dokékias, à « booster les capacités des apprenants dans le diagnostic et la prise en charge de l’hémophilie dans ses différentes formes et, bien sûr, des autres maladies hémorragiques ».
Actuellement, a-t-il annoncé, depuis que le service d’hématologie a été ouvert en 1994, il a été répertorié 128 cas d’hémophilie sévère et malheureusement près de cinq décès.
Le professeur d’hématologie pédiatrique, responsable du Centre de traitement et de la prise en charge de l’hémophilie au Centre hospitalier et universitaire de Rabat, au Maroc, Mohamed Elkhorassani, en sa qualité de formateur, a indiqué que l’atelier portera sur tout ce qui a trait à la problématique du diagnostic biologique de l’hémophilie de la maladie hémorragique. Aujourd’hui, a-t-il dit, c’est une maladie rare, mais une maladie qui existe, ajoutant qu’on est un pour dix hémophiles dans une population générale. « Donc, le problème c’est que, ce sont des maladies qui sont sous traitées, parce qu’elles sont sous diagnostiquées, ne sont pas connues. C’est un mal génétique et quand on ne connaît pas, on ne fait pas de diagnostic. Donc, ce sont des patients qui saignent, on ne sait pas pourquoi. Ils arrivent en urgence à la suite d’un accident hémorragique. Et de fois ils peuvent décéder, parce qu’ils ne savent pas qu’ils sont hémophiles, que l’hémophilie est une maladie », a fait savoir le Pr Mohamed Elkhorassani. Il a, entre autres, indiqué que le but du projet c’est d’abord de sensibiliser, de former des gens qui sont déjà formés, pour échanger sur le diagnostic, la partie laboratoire, mais en même temps sur le traitement et la surveillance (…).