Revendications: 10 mois sans salaire, les travailleurs se disent menacer par la sécurité présidentielle

Les employés de la société des Sassou Nguesso Bon Bœuf alignant 10 mois de salaires impayés se plaignent de l’attitude des éléments de la sécurité présidentielle qui les menaceraient de représailles en cas d’un mouvement social. Des sources internes affirment qu’une sorte de malchance s’abat sur tous les business du clan d’Oyo où rien ne marche malgré les gros moyens investis.
Situé dans le district d’Oyo, département de la Cuvette Centrale, l’abattoir a été mis en service en 2018 par le chef de clan Denis Sassou Nguesso. L’abattoir de Mbobo a pour mission de mettre à la disposition des Congolais de la viande de bœuf ainsi que ses dérivés faits maison disposant de trois entrepôts frigorifiques pouvant recevoir 80.000 kg de viande.
En décembre 2019, cette société présentait au public de la capitale Brazzaville sa chaîne de distribution avec des boucheries dites modernes construites avec l’argent du contribuable. Des hommes politiques avaient été obligés à faire la publicité de ce business familial et les Congolais invités à délaisser des produits importés au profit des ceux du Bon Boeuf.
Dans son discours à la nation, une première en Afrique, le chef de l’État faisait la pub des affaires de sa famille. Il invitait les Congolais à ne plus se nourrir avec des surgelés importés au profit du bon bœuf d’Oyo. Mais, le Congolais sait très bien que tout cela a été fait avec de l’argent volé du contribuable et n’est pas prêt à enrichir davantage cette famille.
Les ventes à compte goutte des produits Bon Boeuf entraîne aussi des entrées d’argent limitées empêchant ainsi la rémunération mensuelle des employés. A ce jour, ils seraient à 10 mois sans salaire. Un calvaire total pour ses pères et mères de famille qui ne comprennent pas comment les Sassou Nguesso sont incapables d’honorer leurs engagements salariales.