Sud Soudan: le fiasco d’un combat ethnique

John Garang de Magior, l’homme qui a lutté pour la dignité et contre l’islamisation forcée des « Noir » du Sud du Soudan n’était pas un indépendantiste. Il ne voulait d’un Etat du Sud-Soudan. Il était un homme instruit dans les grandes écoles tanzanienne et américaine. Il a même refusé d’entrer à Berkeley pour rejoindre son pays. En tant que militaire, il a été formé comme commando en Israël et aux USA.
Un vrai stratège militaire. Il est un colonel de l’armée soudanaise quand en 1983, il est envoyé mater la guerilla du Sud. Il y va et y reste pour créer le MPLS (Mouvement populaire de libération du Soudan) et prend la tête de l’armée populaire de libération du Soudan (APLS). Finalement, sous pression américaine, les accords de paix sont signés et John Garang est nommé Vice-Président du Soudan le 05 juillet 2005. Il meurt dans un accident d’hélicoptère le 31 juillet 2005.
A sa mort, le combat est devenu racial puis ethnique. Des individus de peu de valeur se sont faits manipuler par pétroliers américains. Un peu comme le « trop c’est trop » qu’on voit fleurir ici et là dans le petit milieu des petits esprits. Des gens vivants en France, au Canada ou aux USA qui confondent leur frustration avec un esprit d’indépendance. Ils rêvent d’un Sud-Kongo où ils seront rois. C’est bien ce qui s’est passé avec les Soudanais du Sud.
Les Dinka et les Nuers se battent depuis bientôt 11 ans car les uns estiment être plus au sud que les autres et que c’est à eux d’être au pouvoir… Pendant ce temps, les compagnies pétrolières américaines travaillent tranquillement et aident « gentiment » à acquérir les armes.
P E