Un groupe armé a- t- il projeté de s’emparer de la ville de Pointe Noire et le Kouilou à partir du Cabinda?

L’Angola dément être derrière un groupe armé qui aurait planifié une attaque sur Pointe-Noire et le Kouilou. Luanda veut savoir si le mouvement indépendantiste Cabidain FLEC prêterait un soutien logistique à ces hommes visiblement bien formés dont le plan reposait par une infiltration du territoire à partir de l’Océan, Tchamba Dzassi et du Mayombe. Les champs pétroliers et sites stratégiques seraient dans leur viseur.
Plusieurs sources concordantes annoncent la tentative d’une attaque imminente et bien ficelée d’un groupe armé sur Pointe-Noire et le Kouilou. Des hommes infiltrés dans la ville aurait repéré des points stratégiques et les positions de l’armée congolaise. Cette attaque aurait été dissuadée par l’Angola et deux pays occidentaux.
Mais pour certains militaires Congolais, il s’agirait d’un chantage envers le pouvoir Congolais que plusieurs capitales jugent vieillissant. Les photos prises depuis les positions de ces hommes et transmises dans certaines capitales situeraient leurs positions dans la forêt qui sépare le Congo de l’Angola.
Pointe-Noire représente 80 % de l’activité économique du Congo et sa population très hostile envers le pouvoir de Brazzaville serait très capitale dans un soutien à une attaque des Anti- Sassou. Des câbles fiables prévoient une résistance faible des militaires Congolais en cas d’attaque.
C’est dans ce contexte que Luanda a été sollicité pour savoir s’il était derrière ce groupe armé. Le pouvoir de Brazzaville qui redoute un soutien de Luanda sait que son armée ne pourra rien faire si tel était le cas. L’armée congolaise ne peut combattre contre une rébellion bien organisée et mieux équipée en armement. Les militaires Congolais ont été formés pour s’affronter aux civiles désarmés et non pour combattre dans une guerre classique contre une autre armée.
Des cellules militaires dormantes contre le pouvoir Sassou sembleraient s’activer en Angola et au Gabon dans la grande forêt du Niari. La fausse rébellion du pasteur Ntumi serait une blague si ces cellules passaient à l’action affirme-t-on à Luanda qui n’aurait pas l’intention de faire intervenir son armée dans le Mayombe. La traque des combattants du FLEC suffit déjà, surtout que l’intervention dans le coup d’État de Sassou de juin 1997 a laissé un goût amère chez les Angolais.
Malgré les efforts de Sassou Nguesso à entretenir des bons rapports avec Luanda, plusieurs opposants défilent souvent dans la capitale angolaise. Une source angolaise confie aussi que les violations multiples et à volonté des militaires angolais des frontières Congolais ne seraient que des tests pour voir la réaction de Brazzaville. Comme un chien apeuré, Brazzaville a toujours privilégié une solution amicale alors que Luanda rêve d’une confrontation armée.