Un numéro vert contre la corruption au Congo

 Un numéro vert contre la corruption au Congo

Le Président de la Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC), Emmanuel OLLITA ONDONGO a annoncé le lancement d’un nouveau numéro vert dédié à la dénonciation des faits de corruption en république du Congo. C’est dans sa déclaration marquant la célébration de la 5ème édition de la Journée africaine de lutte contre la corruption que l’organe chargé de combattre ce phénomène qui gangrène les sociétés africaines a fait cette annonce.

Le 1023 est le nouveau numéro vert dédié exclusivement à la dénonciation des faits de corruption que la Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC) vient d’annoncer le lancement dans le cadre de la célébration, le 11 juillet 2021, de la Journée africaine de lutte contre la corruption.

Ce numéro vert, d’appel gratuit, est présenté par cette structure qui lutte contre la corruption et ses infractions connexes ou assimilées aux conséquences désastreuses pour les économies, comme un outil qui permettra de mieux cerner l’ampleur du phénomène au Congo.

Deuxième ligne d’appel gratuit consacré à la dénonciation de la corruption après le 1314 lancé en 2019  par le Ministère des Finances et du Budget, le numéro vert de la HALC vise également à favoriser l’implication de la population dans cette lutte, à  travers ce mécanisme de dénonciation.

« Chaque citoyen est invité à s’investir dans cette lutte, en pratiquant une politique de tolérance zéro, comme voulu par les hautes autorités du Congo, afin de créer une synergie nationale contre ce fléau aux conséquences désastreuses pour nos économies et nos populations », a indiqué Emmanuel OLLITA ONDONGO, Président de la HALC.

Dans cette déclaration enregistrée le vendredi 9 juillet 2021 à Brazzaville, le président de la HALC a indiqué qu’avec la sensibilisation commencée dès l’installation de sa structure, qui a remplacé l’ancienne Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, la  responsabilité des acteurs de l’administration publique, du secteur privé, de la société civile et des médias, est requise pour qu’ils s’impliquent davantage dans ce combat à travers la sensibilisation, l’éducation des populations et la dénonciation des faits de corruption.

Dans le but de renforcer l’efficacité de son action sur le terrain, la HALC entend s’ouvrir cette année et celle à venir, aux structures sous régionales sœurs pour « Explorer tous les voies et moyens conduisant à plus de collaboration avec les structures anti-corruption de la sous-région, afin de mutualiser les efforts en la matière ».

Dans cette démarche visant à parvenir à une fructueuse collaboration entre les différentes structures anti-corruption de l’Afrique, Emmanuel OLLITA ONDONGO invite les acteurs économiques, composante essentielle des communautés économiques régionales de l’Union Africaine(UA), « A s’engager dans ce combat contre le fléau de la corruption ». Aussi, invite-t-il les acteurs du secteur privé à dire non aux actes de corruption afin de réduire avantageusement les méfaits de cette pratique qui constitue un obstacle à l’éradication de la pauvreté et à l’atteinte des objectifs du développement (ODD).

Le Président de la HALC justifie cette nécessité par le fait que : « C’est au cœur des activités économiques du secteur privé que L’on enregistre des actes de corruption, notamment au cours des procédures d’attribution des marchés et des droits à la propriété, ainsi que dans les versements des pots de vin ».   

La corruption et ses infractions connexes ou assimilées comme la concussion, le trafic d’influence, la soustraction et le détournement des biens, la gestion frauduleuse, l’enrichissement illicite, le favoritisme, la prise illégale d’intérêt, les abus des biens sociaux et le blanchiment des capitaux est devenue l’un de plus grands défis à relever pour les gouvernements du continent africain en général et du Congo Brazzaville en particulier.

Outre le lancement du numéro vert initié à la faveur de la célébration de cette journée africaine née de l’adoption, le 11 juillet 2003  à Maputo au Mozambique, de la Convention de l’Union Africaine sur la Prévention et la lutte contre la corruption, la HALC va organiser une série d’activités tout au long de la semaine qui commence à Brazzaville.

Des activités qui rentrent toutes dans le cadre de la promotion du programme d’activités 2021 de la HALC axé sur la gouvernance anti-corruption par la collaboration avec les institutions et organisations et organismes nationaux ainsi que les collectivités locales. Il est prévu, entre autres, la tenue d’une conférence publique sur la Convention de l’Union Africaine sur la Prévention et la lutte contre la corruption, qui vise à  converger les efforts des pays africains vers l’éradication de la corruption dans qui ruine le continent.

La cinquième édition de cette journée est placée sous le thème ‘’Communauté économique régionale : acteur essentiel dans la mise en œuvre de la Convention de l’Union Africaine sur la Prévention et la lutte contre la corruption’’. Une convention que le Congo a ratifiée en 2006.

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