Y a-t-il un style Collinet Makosso ?

 Y a-t-il  un style Collinet Makosso ?

Il est des tabous à briser pour que la liberté d’expression nous permette de dire légitimement ce que nous pensons des princes qui nous gouvernent. De leur rapport avec la moralité, de leur compétence qui est la seule justification pour mériter tous les avantages de leur fonction.

Naturellement, il faut se garder de ce qui est outrancier, en dehors de quoi, il ne s’agit ni plus ni moins que de la démocratie exprimée. Pourquoi autant de précautions pour ce qui au demeurant est un droit et bien au-delà, un devoir citoyen ? Simplement parce que l’Afrique à un rapport des plus susceptibles à la critique.

C’est à peine si les gouvernants ne nous interdisent pas d’avoir à redire sur leur rendu. Du pouvoir, leur entendement se limite à la félicité qu’il pourvoit, aux égards qui devraient aller avec la fonction. L’humilité connaît pas, en tout cas, plus dans l’essentiel des cas.

En résumé, on pourrait dire que leur monde ne conçoit que les droits et pas les devoirs, notamment celui de rendre compte. Mais non ! Dès lors, cela ouvre sur des malentendus avec des drames à la clé. Le pouvoir abusif définit tout cela.

Place à mon propos si vous le voulez bien. Mon pays le Congo ne va pas bien, toute la planète le sait. Avec une faible démocratie et des richesses considérables, il a tué le rêve de toute une jeunesse qui se demande quand s’arrêtera la nuit du mal-être et se lèvera le soleil d’une nouvelle espérance.

Cette dernière aspiration est régulièrement reconduite à chaque changement de gouvernement qui, comme toute terre devenue aride ne laisse rien pousser. Cette longue carrière de l’infortune, on la croyait sincèrement destinée à une fin radicale avec le gouvernement Makosso, dirigé par un Premier Ministre avenant, juriste de formation, avec une tête de gendre parfait, délicat comme les vilis de tradition, avec comme avantage d’avoir grandi à l’ombre protectrice du couple présidentiel. La chose comportait le bénéfice d’un rapport confiant évident.

Qu’en a t’il fait à ce jour ? Bien malin serait celui qui pourrait en dire quelque chose. Oh, nous n’attendions pas de lui qu’il dise du Président ce que Fabius avait dit de Mitterrand, lui c’est lui, moi c’est moi, mais une certaine autonomie était possible.

Il est à craindre on peut l’affirmer, qu’il soit tombé dans l’évangile courue en Afrique, de ne pas déplaire au Président, au service duquel il est tenu plutôt que de servir le pays, ce que le Président entend bien car un Premier Ministre qui réussit honore son patron.

Cela dit, y a-t-il un style Collinet ? On en a une indication claire par la qualité incontestable de ses conseillers, du Secrétaire général, du directeur de cabinet et de l’intelligence de contact du directeur du protocole qui humanise l’image de son patron et non pas un arrogant qui nargue les gens. Il y a fort à parier que dans l’échantillon que nous avons proposé, la sympathie a disposé de la rigueur.

On avait un moyen d’être fixé par la télévision qui devrait mettre sur le grill des gens comme eux pour que le pays voit l’équipe de cracks qui entoure le Premier Ministre pour ne pas être exposés demain à la gouaille moqueuse des vieux qui ont tout raté, nous invitant à la modestie car, la fois où on nous avait donné Collinet qu’avons-nous réussi ? La sentence Bo longua kuna tomberait comme un couperet.

Que Dieu bénisse le Congo.

Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen

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